Cérémonie officielle de la Fête nationale à l’Expo 2020

Le 19 mars 2022

Sous réserve de modifications

Bonjour,

Et permettez-moi de vous saluer en inuktitut, ma langue maternelle et la langue des Inuits, dont beaucoup vivent dans le Nord du Canada.

Même si j’ai grandi dans l’Arctique canadien, beaucoup de choses ici me font penser à la maison, même sous la chaleur. L’une de ces choses est certainement l’accueil chaleureux qui m’a été fait ici aux Émirats arabes unis.

Nos deux pays ont plusieurs valeurs fondamentales en commun, dont la diversité, l’inclusion, la tolérance et les droits des femmes et des jeunes filles. Je me réjouis des efforts déployés par nos deux nations pour renforcer leur partenariat stratégique, notamment les liens importants en matière de culture, de commerce et d’investissement.

C’est réconfortant de voir la culture et l’art canadiens mis en valeur dans une tribune internationale aussi prestigieuse. Voilà un témoignage des relations vigoureuses que nous entretenons avec les Émirats arabes unis, et aussi avec de nombreux autres pays représentés dans le cadre de l’Expo 2020. Je tiens à remercier les Émirats arabes unis pour leur résilience et les efforts qu’ils ont déployés en vue d’accueillir la première exposition universelle au Moyen-Orient. Félicitations pour un événement couronné de succès qui a su attirer 20 millions de visiteurs jusqu'à présent, malgré les restrictions imposées par la pandémie.

Jusqu’à présent, quelque 500 000 personnes ont visité le pavillon du Canada pour en apprendre davantage sur notre pays, sur la manière dont nous embrassons la diversité, l’inclusion, les droits de la personne et l’égalité des genres. Bien sûr, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais ces valeurs fondamentales doivent toujours être au cœur de nos préoccupations. Soucieux de l’avenir, le Canada se donne des bases solides qui lui permettent de répondre aux grands enjeux mondiaux.

Ma présence ici à l’Expo, avec vous tous, n’est qu’un volet de ma visite aux Émirats arabes unis. Nous traversons une période difficile pour les tenants de la coopération internationale, et pour tous ceux qui cherchent inlassablement à renforcer le dialogue entre les nations. Cette période de bouleversements mondiaux fait ressortir la nécessité de la diplomatie et de la collaboration.

Le monde est en perpétuel changement. La connectivité nous permet de suivre de près ce qui se passe de jour en jour, d’heure en heure, de minute en minute. Pour le meilleur comme pour le pire, les médias sociaux nous dévoilent la réalité des gens. Ils mettent en lumière les inégalités, les conflits et la discrimination, mais aussi l’espoir, la générosité et la bonté de l’humanité. Parallèlement, la science nous fournit des preuves de la fragilité de notre monde naturel et nous donne des indications sur les mesures à prendre pour sauver notre planète.

Chaque jour, nous sommes submergés d’informations. À un point tel que nous nous sentons parfois dépassés.

Aucune personne, aucune nation, ne peut seule faire face à ces changements. Nous devons miser sur la coopération internationale pour surmonter les défis les plus pressants.

Par exemple, la situation en Ukraine est déchirante. Le peuple ukrainien se bat pour sa liberté et son autonomie. Au Canada, la population d’origine ukrainienne compte plus d’un million de personnes qui s’inquiètent du sort de leurs amis et de leur famille. Le Canada est solidaire de ces personnes et de tout le peuple ukrainien.

Que faire pour surmonter cette période de notre histoire? Comment faire pour délaisser l’hostilité au profit du dialogue? Comment mettre à profit nos relations au service de la paix?

Aujourd’hui, plus que jamais, nous ne pouvons pas renoncer à la communication, au dialogue, aux partenariats et à la recherche de solutions concertées pour relever les défis communs.

Cette approche vaut également pour la lutte contre les changements climatiques, l’une de mes priorités en tant que gouverneure générale. À l’échelle mondiale, les tempêtes dévastatrices, les feux de forêt, les inondations et les sécheresses se succèdent à un rythme effréné sous la pression des changements climatiques. Dans l’Arctique canadien, la fonte des glaces affecte la vie traditionnelle et les moyens de subsistance des Inuits. Elle entraîne une hausse du niveau des océans, mettant en péril les petits États insulaires.

C’est le moment d’agir.

Et nous sommes en train d’agir.

Il suffit de jeter un coup d’œil à cette exposition pour observer comment les pays se soucient du développement durable et font preuve de créativité et d’innovation dans leurs approches. Le District Durabilité de l’exposition est un bel exemple des possibilités que les nouvelles technologies offrent à notre planète.

Différents défis nous attendent, comme la relance post-pandémie, la défense des droits de la femme, la promotion des droits de la personne, la lutte contre les changements climatiques, la coopération internationale. Ces défis ne sont pas faciles à relever. Nous serons peut-être en désaccord et nous aurons des discussions difficiles sur les mesures à prendre et la voie à suivre. Mais ces discussions doivent avoir lieu. Elles sont nécessaires. Chaque pas franchi nous rapproche un peu plus des solutions, du consensus, de la paix et de la sécurité. 

Ajuinnata est un mot en inuktitut. Il désigne un serment, une promesse de ne jamais abandonner. Il renvoie à l’engagement à agir, peu importe la complexité de la situation.

Œuvrons ensemble, dans l’esprit d’ajuinnata, à l’édification d’un monde meilleur.

Merci.