Dîner d’État en l’honneur du président de la République de Colombie

Rideau Hall, le lundi 30 octobre 2017

Président Santos, Ministres, Ambassadeur et membres de la délégation de la Colombie. 

En cette salle historique de la résidence des gouverneurs généraux du Canada, au nom du Premier Ministre Justin Trudeau, de Madame Sophie Grégoire, de mon fils Laurier et des nombreux parlementaires, collègues et amis ici réunis, il me fait plaisir de vous souhaiter la plus chaleureuse des bienvenues.

Ce soir, nous avons de nombreuses raisons de nous retrouver pour célébrer, notamment puisque c’est la première visite officielle du président Santos au Canada. Nous sommes heureux de vous accueillir, vous et votre délégation. La présence de membres aussi importants du gouvernement et de la société de la Colombie atteste de la profondeur de la discussion que cette visite favorisera et des possibilités d’avancement que cela apporte.

Le moment de votre visite n’aurait pas pu être meilleur étant donné que cette année, le Canada fête son 150e anniversaire. Et il se trouve que votre visite tombe juste à point puisqu’elle me permet d’offrir mon premier dîner d’État à Rideau Hall depuis que je suis devenue gouverneure générale il y a quelques semaines.

Votre visite nous donne également l’occasion de reconnaître et de célébrer une réalisation remarquable. Il y a tout juste un an, le président Santos a reçu le prix Nobel de la paix pour le rôle qu’il a joué dans la fin du conflit qui a secoué l’hémisphère occidental. Au nom de tous les Canadiens, je vous offre, Monsieur le Président, mes félicitations les plus sincères pour le leadership dont vous avez fait preuve pour bâtir une paix durable en Colombie.

Les efforts que vous déployez pour mettre fin à une guerre de façon non violente, à l’aide de négociations, inspirent les gens aux quatre coins du monde. Le Canada est fier de vous appuyer, vous et les citoyens colombiens, dans ce processus de paix essentiel. L’année dernière uniquement, le Canada a accordé 78 millions de dollars aux efforts d’instauration de la paix, y compris le déminage, le développement économique et l’accès à l’éducation dans des régions rurales.

Enfin et surtout, nous sommes ici pour célébrer les 65 ans, bientôt, de relations bilatérales entre le Canada et la Colombie, qui ont été grandement améliorées dans le secteur commercial par notre accord de libre-échange, en vigueur depuis 2011.

Pourtant certains diraient qu’un monde nous sépare mais nos deux pays ont beaucoup plus de points en commun que de différences. Nous sommes des pays aux vues similaires, qui partagent des valeurs fondamentales ainsi que la volonté de faire avancer notre société et d’améliorer la situation sur les plans social et économique, dans notre pays et ailleurs, pour que tous en bénéficient.

Nos liens sont profonds; les Colombiens forment la deuxième diaspora latino-américaine en importance au Canada, après le Mexique. De plus en plus de Colombiens viennent au Canada pour étudier.

Nous avons également des intérêts communs pour ce qui est des enjeux sociaux. En effet, nous croyons de part et d’autre qu’il est de notre devoir d’aider à améliorer la vie de nos concitoyens, à réduire les inégalités et à assurer l’avancement des droits humains, dans nos pays et ailleurs.

Depuis des décennies, le Canada collabore avec la Colombie dans ses efforts de développement, et il poursuivra sa coopération dans tous les secteurs de l’économie, en mettant l’accent sur la lutte contre la pauvreté, sur l’égalité des sexes et sur les droits des personnes vulnérables. Nous sommes impatients de tenir des discussions fructueuses avec la Colombie et ses partenaires, y compris, nous l’espérons, en tant qu’État associé de l’Alliance du Pacifique, pour laquelle la Colombie agit en tant que présidente temporaire.

Pour ce qui est des difficultés sur le plan mondial qui nous touchent tous sur la planète, il est indispensable que nos objectifs soient alignés.

En travaillant ensemble et en prenant nos décisions basés sur des données et des faits, nous serons en meilleure position de trouver des solutions aux grandes questions qui nous affectent, des questions graves et préoccupantes, tel que les changements climatiques, les migrations, la prolifération des armes, la pauvreté et l’augmentation de la population et les enjeux de sécurité. Les enjeux mondiaux n’ont pas de frontières; ils n’attendront pas que nous décidions d’agir, et ils nécessitent clairement notre attention.

Mes amis, nous avons du pain sur la planche.

Il nous reste beaucoup à accomplir, mais ce soir, célébrons et levons notre verre à la réussite de cette visite, à notre collaboration fructueuse et à notre amitié de longue date.

À la vie qui nous unit.

Bonne soirée.