Remise du Prix d’or du Duc d’Édimbourg

Ce contenu est archivé.

Toronto (Ontario), le vendredi 20 juin 2014

 

C’est un plaisir d’être ici avec vous pour la remise du Prix d’or du Duc d’Édimbourg.

Depuis que je suis gouverneur général, j’ai eu le privilège de rencontrer des centaines de jeunes récipiendaires de ce prix partout au Canada. Leurs réalisations et leurs rêves sont des sources d’inspiration qui me rappellent que le pays auquel nous aspirons — un pays à la fois averti et bienveillant — n’est pas une mission accomplie, mais un objectif à atteindre.

Chacun de vous ici nous insuffle l’espoir et est habité par le désir d’améliorer les choses. En fait, vous exercez déjà un impact dans vos communautés.

Les jeunes Canadiens font leur entrée dans le monde adulte à une époque de transformation, de changements rapides et d’évolution démographique. Votre exemple nous rappelle qu’il faut innover et trouver des solutions audacieuses, tout en misant sur nos meilleures traditions. Avant tout, vous mettez en lumière l’importance de travailler ensemble pour pouvoir réussir.

Nous avons beaucoup à apprendre de vous et, en retour, j’espère que vous resterez ouverts aux nouveaux concepts et apprentissages. Cela dit, j’aimerais vous transmettre certaines de mes connaissances de la façon que je juge la plus utile, c’est-à-dire en vous racontant une histoire.

Un professeur de philosophie est devant sa classe, et a en face de lui quelques objets : un grand bocal vide, quelques pierres, une boîte de petits cailloux, une boîte de sable et une cannette de Coke. Au début du cours, il prend le bocal, dans lequel il place les pierres. Il demande ensuite aux étudiants si le bocal est plein. Ils lui répondent que oui.

Le professeur prend ensuite la boîte de petits cailloux qu’il verse dans le bocal, et il secoue un peu le bocal. Bien sûr, les cailloux glissent jusque dans les espaces entre les pierres. Puis il demande à nouveau aux étudiants si le bocal est plein. Encore une fois, ils lui disent oui.

Le professeur prend ensuite la boîte de sable et la verse dans le bocal. Et voilà que le sable remplit l’espace qui reste.

Cette démonstration, dit-il, c’est comme dans la vie. Les pierres sont les choses importantes — la famille, le conjoint, la santé, les enfants et, oui, même l’éducation — tout ce qui est tellement important que si vous le perdiez, ce serait un désastre. Les cailloux, ce sont les autres choses qui comptent, par exemple une maison ou une voiture. Le sable, c’est ce qui reste, les petites choses de la vie.

Si l’on met d’abord le sable dans le bocal, il n’y a plus de place pour les cailloux ni pour les pierres. C’est la même chose dans la vie. Si vous consacrez tout votre temps et votre énergie, aux petites choses, vous n’aurez jamais de place pour ce qui est important pour vous. Prêtez attention à ce qui est essentiel à votre bonheur. Il restera toujours du temps pour les petites choses. Faites d’abord de la place aux pierres, à ce qui est véritablement important. Fixez-vous des priorités. Le reste, ce n’est que du sable.

Il restait un objet sur le bureau du professeur. Un étudiant un peu plus hardi demande : « Et la cannette de Coke? »

Le professeur répond avec un sourire : « N’oubliez jamais de prendre une boisson bien fraiche avec un ami. »

Vous utiliserez l’expérience acquise par l’entremise du Prix du Duc d’Édimbourg pour faire de notre pays un endroit où il fait bon vivre.

Si vous avez remporté ce prix, c’est que vous avez déjà prouvé que vous êtes des citoyens consciencieux et engagés. Pour moi, il ne fait aucun doute que vous continuerez de donner à vos communautés pendant longtemps.

Chose certaine : votre énergie et vos contributions sont essentielles à l’édification d’un Canada toujours plus averti et bienveillant.

Je remercie et félicite chacune et chacun des récipiendaires d’aujourd’hui pour leurs réalisations. Vous êtes un exemple pour chacun d’entre nous.