Cérémonie d’investiture de l’Ordre du Canada

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Rideau Hall, le vendredi 12 septembre 2014

 

Je vous souhaite à tous la bienvenue à Rideau Hall, la maison du peuple canadien, pour cette célébration très spéciale.

Si vous êtes ici, à cette cérémonie d’investiture de l’Ordre du Canada, c’est en raison de la contribution exceptionnelle que vous avez apportée à vos collectivités, au Canada et au monde.

Aujourd’hui, nous rendons hommage au fruit de votre vie et de votre travail, mais aussi à notre pays tout entier.

Vous excellez dans une multiplicité de domaines et venez d’horizons très variés, de sorte que je ne peux m’empêcher de croire que vous êtes représentatifs de la merveilleuse diversité du Canada.

Collectivement, vous nous donnez la preuve que la diversité est bel et bien l’une des grandes forces de notre pays.

Cette cérémonie d’investiture de l’Ordre du Canada revêt en fait un caractère bien particulier, car nous soulignons cette année le cent cinquantième anniversaire des conférences de Charlottetown et de Québec, qui ont toutes deux ouvert la voie à la Confédération.

Je reviens d’ailleurs tout juste de Québec, où j’ai participé à l’inauguration d’une statue d’Étienne-Paschal Taché, l’un des Pères de la Confédération trop souvent oublié, qui avait présidé la Conférence de Québec.

Je suis aussi allé à Charlottetown au début de l’été, afin de prendre part à des événements commémorant les rencontres décisives qui ont eu lieu dans cette ville en septembre 1864.

Pendant ma visite à Charlottetown, j’ai notamment participé, avec mon épouse Sharon, à une séance de photographie en compagnie des lieutenants-gouverneurs et des commissaires, ainsi que de leurs épouses, en vue de reproduire la photo légendaire des Pères de la Confédération réunis devant Province House.

Je dois avouer que c’était émouvant de prendre la place de John A. Macdonald sur le parvis du berceau de la Confédération!

Et c’était peut-être la première fois dans l’histoire du Canada qu’un gouverneur général incarnait un premier ministre!

Pour revenir aux choses sérieuses, ces anniversaires mémorables m’amènent à certaines réflexions.

La première touche l’esprit remarquable de partenariat, de concession et de camaraderie qui animait les délégués à Charlottetown et à Québec.

La deuxième concerne l’ambition et le pragmatisme dont ont fait preuve ces premiers bâtisseurs de la nation, et la vision qu’ils avaient d’un Canada fort et uni où l’on respecterait et louerait les différences culturelles, religieuses et linguistiques.

Enfin, la troisième qui me vient à l’idée alors que nous célébrons les évènements survenus en 1864 est le fait que notre pays est vraiment jeune.

Cent cinquante ans, c’est évidemment un jalon important, d’autant plus que nous avons tous eu en héritage une histoire riche et complexe, avant comme après la naissance de la Confédération.

Toutefois, en comparaison de l’histoire de l’humanité, un siècle et demi n’est que bien peu de temps.

Là où je veux en venir, c’est que la tâche d’édification du Canada n’a pas pris fin à la signature de la Confédération, en 1867. Elle se poursuit encore aujourd’hui, par le travail que vous faites, dans diverses sphères, dans les collectivités de nos provinces et territoires.

Au nom de la population canadienne, je tiens à vous remercier de contribuer de manière aussi importante à notre mieux-être.

En tant que membres, officiers et compagnons de l’Ordre du Canada, vous êtes des chefs de file lorsqu’il s’agit de façonner et de consolider notre nation. Votre devise est d’ailleurs Desiderantes meliorem patriam, c’est-à-dire « Ils veulent une patrie meilleure. »

Plus tard au cours de la journée, nous nous rassemblerons pour prendre une photographie officielle, qui rappellera la fameuse photo prise en 1864 devant Province House.

Lorsque vous la regarderez par la suite, songez aux similitudes entre les deux photos, réalisées à 150 ans d’intervalle. Essayez d’imaginer la réaction des futures générations quand elles poseront les yeux sur notre portrait, et de penser à ce que vous aimeriez qu’elles voient dans vos contributions à notre pays.

Nous ne sommes peut-être pas des John A. Macdonald ni des George-Étienne Cartier, mais chacun de nous a un rôle notable à jouer dans l’édification du Canada.

Je vous remercie encore une fois des services exceptionnels que vous avez rendus à vos collectivités et au pays, et je vous félicite pour cet honneur pleinement mérité qui vous est conféré.