Allocution au Grand Khoural d’État (Ulaanbaatar, Mongolie)

Ce contenu est archivé.

Ulaanbaatar, Mongolie, le vendredi 25 octobre 2013

 

Merci de votre accueil chaleureux.

C’est vraiment un grand honneur pour moi d’être invité à prendre la parole devant le Grand Khoural d’État, et d’être le premier gouverneur général du Canada à effectuer une visite d’État en Mongolie.

Ma femme, Sharon, et moi-même sommes arrivés tard la nuit dernière, mais nous avons déjà une bonne idée du sens de l’hospitalité remarquable des Mongols. Nous sommes ravis d’être ici.

Permettez-moi d’abord de vous adresser tous mes remerciements et un cordial salut de la part de tous les Canadiens.

Comme vous le savez, nous commémorons cette année le 40e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre nos deux pays, de sorte que j’aimerais saisir cette occasion pour remercier le peuple de Mongolie d’être un ami et partenaire aussi loyal du Canada.

Cette année, nous célébrons aussi une autre grande réalisation qui, même si elle est peut-être moins ancienne, n’en est pas moins importante pour nos liens actuels et futurs : le cinquième anniversaire de l’ouverture d’une ambassade du Canada ici même, à Oulan-Bator.

Malgré les frontières géographiques, une expérience commune tisse entre nos deux peuples des liens capables de transcender les grandes distances qui les séparent. Permettez-moi de souligner tout ce que nous avons en commun.

Nous éprouvons un même attachement et une même fierté à l’égard de notre histoire et de notre culture remarquables.

Nous avons le même sentiment d’être les gardiens d’un vaste territoire qui, bien que magnifique, est parfois inhospitalier.

Nous éprouvons le même respect pour la démocratie, la dignité et les droits de la personne ainsi que la primauté du droit.

Et, même si nos relations se concentraient, jusqu’à tout récemment, sur le commerce, tout particulièrement la mise en valeur des ressources naturelles, elles englobent aujourd’hui un large éventail d’activités et d’intérêts communs, qui se diversifient constamment.

Or, je me réjouis de cette évolution. Elle montre, selon moi, que nos relations se transforment en un partenariat vraiment évolué et enrichissant, digne de nos deux peuples. C’est aussi le genre de partenariat dont nous avons besoin pour relever les défis d’un monde complexe et en évolution constante, dans lequel nous œuvrons pour la paix, la sécurité et la bonne gouvernance.

Aujourd’hui, les Canadiens et les Mongols élargissent leurs liens et apprennent à mieux se connaître par des initiatives inédites et passionnantes.

À titre d’exemple, des Canadiens de tous les horizons ont observé avec espoir et admiration l’évolution de la démocratie en Mongolie. Et, témoignage de notre attachement à un partenariat durable avec votre pays, nous ne nous sommes pas contentés d’observer : nous investissons activement, de concert avec les Mongols et à tous les échelons de la société, afin de renforcer la gouvernance démocratique dans ce pays.

Nous nous employons ensemble à améliorer la gestion de la fonction publique, à renforcer les pratiques en matière de politiques, à réaliser une réforme des systèmes juridique et judiciaire, ainsi qu’à accroître les moyens d’action des gouvernements locaux.

Nous contribuons également au développement des compétences administratives et législatives de cette institution essentielle, le Grand Khoural d’État.

Si le Canada œuvre en partenariat avec la Mongolie dans ces initiatives, c’est parce que nous sommes convaincus que la mise en place d’instances judiciaires, d’une fonction publique et d’institutions législatives solides, transparentes et efficaces s’avère non seulement « judicieuse », mais aussi « pertinente ».

C’est à la fois pertinent et judicieux parce que nous sommes convaincus que la bonne gouvernance renforce la démocratie, le respect des droits humains et la primauté du droit.

C’est pertinent et judicieux parce que nous sommes convaincus que le développement économique auquel la population mongole aspire si ardemment repose sur la présence d’institutions bien huilées. À cet égard, je considère le rôle du Khoural, de même que votre rôle en tant que législateurs, comme étant essentiels à l’atteinte de cet objectif. Votre travail a un impact direct et durable sur le développement de la Mongolie. Les lois édictées ici contribuent ou non à la promotion d’un environnement prévisible et favorable pour les affaires et l’avancement économique de votre nation et de ses citoyens.

Je suis donc heureux d’apprendre que le Canada et la Mongolie examinent la possibilité d’un soutien sur le long terme pour créer une fonction publique mongole plus professionnelle, non partisane, responsable, transparente et axée sur les citoyens.

Je suis aussi ravi du resserrement des échanges commerciaux entre nos deux pays.

Notre pays est un investisseur important en Mongolie et votre troisième partenaire commercial. Il est encore possible d’élargir et de diversifier considérablement nos liens économiques, au bénéfice de nos deux pays. Je crois comprendre que l’éducation et les technologies du bâtiment sont deux domaines précis où nos liens peuvent encore s’épanouir.

Sur la scène internationale, le Canada et la Mongolie sont tous les deux membres d’au moins 35 organisations internationales. À cet égard, il convient de souligner que le Canada a toujours soutenu énergiquement les efforts grâce auxquels la Mongolie est devenue membre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Nous sommes également des partenaires à l’OTAN et au sein de la Communauté des démocraties.

Sur ce dernier point, j’aimerais féliciter la Mongolie pour son mandat à la présidence de la Communauté des démocraties et, tout particulièrement, pour les avancées réalisées sous présidence mongole en faveur de la protection et de l’autonomisation de la société civile.

Le Canada attache une grande importance à cet objectif et il est fier de présider le Groupe de travail sur la société civile de la Communauté. Plus spécifiquement, j’aimerais appeler l’attention sur les efforts conjoints du Canada et de la Mongolie pour élaborer un « cours de sensibilisation à la démocratie » qui, je crois comprendre, se donnera dans le système scolaire mongol ainsi que dans un certain nombre d’États membres de la Communauté.

Les Canadiens sont conscients des énormes avantages que procurent la coopération et le dialogue avec le reste du monde.

Nous savons aussi que cette coopération et ce dialogue impliquent la responsabilité d’agir pour défendre la bonne gouvernance et la paix à l’échelle internationale.

C’est pourquoi j’aimerais ici saluer la contribution des membres des forces armées mongoles, hommes et femmes, à des opérations de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies. Que ce soit au Soudan ou ailleurs, loin de leur pays et de leurs proches, ceux-ci travaillent à assurer la paix et la stabilité internationales.

Par l’intermédiaire de ses programmes de soutien à l’instruction militaire, le Canada aide aussi la Mongolie à acquérir la capacité de participer et d’œuvrer au maintien de la paix internationale. Nous sommes convaincus que, en collaborant, nous pouvons favoriser la sécurité régionale et internationale et aider à l’instauration d’un monde plus équitable, plus juste et plus pacifique.

Une fois de plus, je tiens à vous remercier de l’aimable invitation que vous nous avez adressée, à Sharon et à moi-même, pour que nous visitions la Mongolie. Au cours de ce bref séjour, nous espérons en apprendre le plus possible sur ce pays fascinant et y voir tout ce que nous pourrons.

J’ai commencé mon intervention d’aujourd’hui en soulignant que nous étions sur le point de commémorer 40 années de relations diplomatiques : un anniversaire que nous célébrerons officiellement en novembre de cette année. Au cours de ces 40 années, nos relations ont fini par déborder le cadre de la diplomatie, pour se transformer en une amitié solide et vivante, à de nombreux niveaux et dans de nombreuses sphères d’activité.

En 1973, la Mongolie était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui et, à bien des égards, il en va de même du Canada. L'important, c’est le chemin que nous avons parcouru ensemble.

Pour sa part, la Mongolie continue de connaître une évolution extraordinaire. Or, quels que soient les défis à relever, ou les possibilités qui s’offrent, votre peuple doit savoir qu’il n’a pas de partenaire plus déterminé à l’aider que le Canada, aujourd’hui et pour les années à venir.

C’est pourquoi nous devons poursuivre ensemble notre collaboration.

Merci.