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Rideau Hall, le lundi 17 décembre 2012
Sharon et moi sommes ravis de vous recevoir à Rideau Hall ce matin pour souligner l’importance que John Ralston Saul attache à la charge de gouverneur général et au Canada.
Permettez-moi de placer l’événement d’aujourd’hui en contexte. En tant que conjoint vice-royal ayant apporté une contribution significative à un formidable mandat de six ans, John Ralston Saul a endossé une tradition qui amène les gouverneurs généraux et leurs époux à travailler ensemble, en tant que couple, au profit de leur pays. Fort heureusement, la Collection de la Couronne renferme des portraits et des photos officielles de tous les époux vice-royaux.
Aujourd’hui, avec le dévoilement du portrait de John Ralston Saul, nous perpétuons une tradition d’importance notoire pour la charge de gouverneur général.
Durant leur mandat ici, John Ralston Saul et ma prédécesseure la très honorable Adrienne Clarkson ont travaillé sans relâche pour faire connaître cette institution et raviver sa pertinence. Bien que Rideau Hall serve de résidence et de lieu de travail au gouverneur général depuis la Confédération, c’est en grande partie grâce à leurs efforts si elle est vraiment devenue le foyer du peuple canadien.
Un héritage durable est né de leur engagement à « canadianiser » Rideau Hall et la Citadelle par des œuvres d’art, des expositions, des expériences culinaires et, bien entendu, la revitalisation des jardins et des aménagements paysagers.
Par ailleurs, John a travaillé pour soutenir l’industrie du vin au Canada. Sous sa direction, le cellier de Rideau Hall est devenu une vitrine pour les vins canadiens. De son côté, le ministère des Affaires étrangères a lancé un programme de promotion des vins dans les ambassades canadiennes un peu partout dans le monde.
En plus des efforts qu’il a consacrés à la promotion du Canada, j’aimerais mentionner deux autres initiatives appuyées par John.
Il y a d’abord le Symposium Lafontaine-Baldwin, une tribune annuelle qui permet d’examiner des questions liées à la démocratie, à l’engagement civique et au pluralisme. Cet événement est organisé par l’Institut pour la citoyenneté canadienne, que Madame Clarkson et M. Saul ont fondé après leur mandat.
Il y a ensuite Le français pour l’avenir, un programme que John a aidé à transformer en mouvement national qui soutient l’immersion française et les communautés francophones au Canada.
Parmi ses autres priorités, notons entre autres l’accès à l’éducation publique, le Canada en tant que nation nordique, la visite des communautés canadiennes et l’appui à nos forces militaires.
En sa qualité d’écrivain et de penseur dévoué au bien public, John a récemment été réélu président de PEN International. J’aimerais aussi préciser qu’il est la seule personne à avoir habité à Rideau Hall et remporté le Prix littéraire du Gouverneur général!
J’aimerais citer son livre Mon pays métis, dans lequel il décrit le Canada comme « une civilisation métisse » façonnée par ses racines autochtones et plus de 400 ans d’immigration.
Ensemble, les Autochtones et les non-Autochtones canadiens doivent apprendre à reconnaître et à exprimer cette réalité commune, écrit-il. Nous devons apprendre « à nous voir, à nous reconnaître et, enfin, à nous décrire. »
Selon lui, c’est ainsi que nous « découvrirons un pouvoir remarquable, celui d’agir et de le faire en harmonie avec ce que nous sommes. »
Cette théorie prend vie avec ce nouveau portrait, réalisé par Kent Monkman, un artiste d’origine crie. Il s’agit d’une collaboration merveilleuse qui saura inspirer les visiteurs de Rideau Hall.
Monsieur Monkman, je vous remercie et vous félicite pour cette grande réussite artistique.
Au nom de tous les Canadiens, j’aimerais remercier John Ralston Saul pour son dévouement lucide et indéfectible à l’égard du bien commun.
