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Arras (France), le lundi 9 avril 2012
Je suis ravi d’être parmi vous pour découvrir la carrière Wellington et Vimy.
Pour comprendre le monde d’aujourd’hui, il est essentiel de lire l’histoire et de l’étudier en classe. Cela dit, il est parfois utile de la voir, de l’entendre, d’y toucher et de la revivre.
Depuis la Confédération, le Canada a fait d’immenses progrès, mais comparativement à cette partie du monde, nous sommes un jeune pays.
La carrière Wellington est un de ces lieux qui remontent au Moyen Âge. Cette carrière existe donc depuis des siècles, sous une forme ou sous une autre.
Ici, l’histoire est partout.
La Première Guerre mondiale a été une époque de grands conflits. Des dizaines de milliers de soldats canadiens y ont laissé leur vie.
Ce fut aussi une ère d’innovation, comme on le voit à la façon dont ces tunnels ont été utilisés, à force de ténacité et de détermination. Malgré le danger constant, les soldats ont toujours été loyaux envers leur pays et envers la cause pour laquelle ils combattaient. Les pertes de vie ont été nombreuses, certes, mais les soldats canadiens ont combattu vaillamment.
À Arras, et encore plus à Vimy, la retraite de l’ennemi est en grande partie attribuable au rôle essentiel qu’ont joué les Canadiens. Nous avons travaillé côte à côte avec des pays allié, joignant nos forces aux leurs pour une cause commune.
Vous, les étudiants d’Explorica, avez, et aurez, l’occasion de voir une grande partie de notre histoire durant votre visite. Vous retracerez non pas le parcours de nos politiciens ou de nos généraux qui se tenaient à l’arrière-plan, mais celui de nos soldats dans les tranchées qui ont lutté pour notre pays et qui ont lutté pour y revenir vivants.
Votre passage ici durant la commémoration des 95e anniversaires de la bataille de la crête de Vimy et de la bataille d’Arras ne pouvait mieux tomber. Vous aurez ainsi l’occasion de voir à quel point d’autres gens sont déterminés à ne pas oublier le terrible prix de la guerre. Nous honorons ainsi la mémoire de ceux qui ont péri.
Désormais, c’est à vous, les jeunes Canadiens, qu’il incombe de transmettre cet héritage, mais de nouvelles façons. Il y a deux ans, le Canada a perdu son dernier lien vivant avec la Première Guerre mondiale dans la personne de John Babcock, qui est mort à l’âge de 109 ans. Les gens de ma génération ont eu la chance d’entendre des survivants parler de l’horreur de la guerre, de la bravoure et du sacrifice.
Or, la génération à venir ne bénéficiera pas d’un tel lien. Elle devra compter sur nous pour raconter les histoires, pour les transmettre, pour enseigner les leçons de la guerre afin d’éviter que nous répétions nos erreurs.
Heureusement, il existe des lieux, comme celui-ci et d’autres semblables à travers le monde, qui sont préservés pour nous aider à imaginer ce qui s’est passé.
Au cours de votre séjour, vous visiterez le cimetière de Vimy. Vous voudrez alors prendre le temps de réfléchir à sa signification. Lorsque vous déposerez un coquelicot sur les tombes de soldats canadiens, dont certains étaient à peine plus âgés que vous, réfléchissez au sentiment d’urgence qu’ils ont ressenti au cœur de la bataille. À la terreur et à l’adrénaline. Au bruit. Et réfléchissez à la façon dont nous pouvons collaborer avec les autres, d’une manière pacifique; à la façon dont nous pouvons collaborer avec le reste du monde pour faire en sorte que cela ne se reproduise plus; à la façon d’édifier un monde plus averti et plus bienveillant, où les guerres ne seront plus que des souvenirs et de l’histoire ancienne, où elles ne feront plus partie de la réalité.
J’espère que vous profiterez de ce merveilleux enseignement, mais n’oubliez pas qu’une responsabilité y est rattachée. En effet, vous devez maintenant retourner au pays et raconter aux autres ce que vous avez vu, ce que vous avez entendu, ce que vous avez revécu.
Si vous avez choisi de venir ici avec Explorica, c’est parce que vous comprenez l’importance de l’histoire et son incidence sur notre avenir. J’espère qu’au terme de ce voyage, vous serez encore plus fiers de votre pays et que vous voudrez vraiment partager tout ce que vous aurez appris avec vos camarades de classe, vos amis et votre famille.
Merci.
