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Ottawa, le mercredi 30 novembre 2011
Mon épouse, Sharon, et moi sommes ravis d’être des vôtres à l’occasion de ce rassemblement spécial du cercle diplomatique.
L’un des grands privilèges qui me reviennent en tant que gouverneur général est d’accueillir les chefs de missions étrangères au Canada, lors de cérémonies à Rideau Hall et à la Citadelle. C’est toujours un honneur d’y prendre part, car la diplomatie joue un rôle incontournable dans l’édification du monde plus averti et plus bienveillant auquel nous aspirons.
Chacune et chacun de vous a été choisi pour représenter son pays et pour travailler de concert avec les Canadiens à la recherche d’un terrain d’entente. Depuis toujours, c’est une importante mission de service public.
J’aime souvent m’inspirer de notre passé, et lorsqu’il s’agit de diplomatie, c’est l’exemple de Samuel de Champlain que je cite, car il a été en fait le premier gouverneur du Canada.
C’est en 1603, à Tadoussac, en bordure du fleuve Saint-Laurent, que Champlain rencontrait pour la première fois des membres des Premières Nations habitant la région. Ce premier contact était peut-être le fruit du hasard, mais Champlain et les chefs autochtones n’en ont pas moins profité pour faire connaissance et établir de bonnes relations qui leur seraient mutuellement avantageuses.
Ainsi que l’écrit l’historien David Fischer dans son ouvrage intitulé Le rêve de Champlain, c’était là le début d’une importante alliance.
« La dignité et le respect avaient marqué leurs échanges [entre les Européens et les chefs des Premières nations]. Ils avaient ainsi créé une atmosphère de confiance qui était essentielle aux relations entre Européens et Indiens. Plus tard, ils veillèrent aussi à nourrir cette confiance. Quand la confiance régnait, tout devenait possible. »
Il en est de même de nos jours. De multiples possibilités s’ouvrent à nous, lorsque nous unissons nos efforts dans le respect mutuel.
Comme vous le savez sans doute, j’étais récemment en visite d’État en Malaisie, au Vietnam et à Singapour, où j’ai livré une série d’allocutions sur « la diplomatie du savoir ».
J’avais choisi ce thème pour refléter l’importance de la coopération internationale, particulièrement dans les sphères de l’éducation et de l’innovation. Or, le savoir joue évidemment un rôle majeur dans tous les aspects de la diplomatie entre les nations.
C’est pourquoi je suis si heureux de souligner ce gala diplomatique inaugural. Malgré toute la nouveauté que nous apporte ce monde qui change à vive allure, il faut reconnaître que prendre le temps de mieux nous comprendre les uns les autres demeure aussi essentiel aujourd’hui qu’à l’époque de Champlain.
C’est dans cet esprit que je vous invite à saisir cette occasion pour approfondir vos liens et apprendre les uns des autres.
Je vous souhaite de passer une soirée des plus agréables.
Merci.
