Table ronde avec des représentants de sociétés de bienfaisance et des organismes à but non lucratif

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Charlottetown, le mardi 9 novembre 2010

 

C’est un honneur pour moi de prendre part à votre table ronde. J’étais impatient d’avoir cette occasion de converser avec vous et, bien sûr, de venir à l’Île-du-Prince-Édouard, berceau de la Confédération.

Les Pères de la Confédération ont créé un régime fédéral qui allait permettre à divers groupes de gens de prospérer, côte à côte, en participant à une entreprise commune, peu importe leur langue, leur religion et leur culture.

À certains égards, c’est ce que font vos organisations et vos clubs philanthropiques. Ils  reflètent vos croyances et vos buts distinctifs et l’ensemble de vos membres ou, pour ainsi dire, vos « langues, religions et cultures différentes ». Pourtant, vous existez les uns aux côtés des autres, unissant souvent vos efforts pour contribuer au progrès de tous les habitants de notre grand pays qu’est le Canada.

Au cours des cinq prochaines années, mon but, à titre de gouverneur général, est de faire ma part pour aider à façonner le Canada de manière à ce que cette nation soit véritablement éclairée et bienveillante. J’entends, par cela, un pays où tous les Canadiens peuvent cultiver leurs talents au maximum. Un pays où nous utilisons le savoir pour améliorer le sort de nos concitoyens et des citoyens d’autres pays.

Pour pouvoir atteindre ce but, je suggère que nous mettions l’accent sur trois piliers :

soutenir les familles et les enfants;
accroître l’apprentissage et l’innovation; et
encourager la philanthropie et le bénévolat.

Aujourd’hui, j’aimerais vous faire part de certaines de mes idées concernant le troisième pilier, soit la philanthropie et le bénévolat. Une nation ne se définit comme étant « éclairée et bienveillante » que si elle puise à même les richesses de son capital social. En d’autres termes, une nation éclairée et bienveillante doit être dotée d’institutions sociales telles que des clubs philanthropiques, des organismes à but non lucratif et des organisations bénévoles ayant pour mandat d’aider les gens à réaliser leur plein potentiel. 

Mon épouse Sharon et moi avons vécu de nombreuses années dans la région de Waterloo, dans le sud-ouest l’Ontario. Nous avons pris plaisir à explorer les multiples et sinueuses routes de campagne qui traversent des municipalités comme St. Jacobs, Heidelberg, Winterbourne et New Hamburg. De nombreuses fermes mennonites longent ces charmantes routes.

Au cours de telles randonnées, il est possible, avec un peu de chance, d’observer la construction d’une grange. C’est un exemple extraordinaire de regroupement communautaire pour venir en aide à quelqu’un qui en a besoin.

Si vous en avez le temps, vous verrez alors des hommes se déplaçant d’une poutre à l’autre, le marteau à la main. Vous les verrez soulever ensemble et de toutes leurs forces les énormes poutres de la toiture et les assembler. Vous verrez des femmes travaillant côte à côte pour faire une courtepointe ou pour cuisiner la nourriture qui assouvira de grands groupes de personnes. Vous verrez également des enfants imitant leurs parents, en attendant le jour où ils pourront à leur tour assumer leurs responsabilités au sein de la communauté.

L’image d’une corvée me rappelle ce que vous faites vous-mêmes au sein de vos communautés. Vous « bâtissez des granges » chaque jour, en mobilisant vos membres pour faire avancer un projet. Vous êtes solidaires dans la réalisation d’un but commun. Vous élaborez des stratégies innovatrices pour faire face aux nouveaux problèmes que suscite un monde en constante évolution. Vous encadrez de nouveaux leaders pour assurer la pérennité du travail inestimable que vous accomplissez.

Winston Churchill a dit un jour, « On vit de ce que l’on obtient. On construit sa vie sur ce que l’on donne. » C’est grâce à vos dons en temps, en talents et en ressources que vous modelez le visage même de notre pays. Vous montrez au Canadiens ce qu’est une nation éclairée et bienveillante. Dans tout ce que vous faites, vous incarnez la devise de l’Ordre du Canada : « Ils désirent un pays meilleur. » 

Je vous en suis reconnaissant. Par votre travail, vous améliorez, d’une façon ou d’une autre, la vie de tant de Canadiens. J’en suis la preuve, car ma vie a été enrichie par une bourse de la Fondation Rotary.

Après avoir obtenu mon diplôme universitaire de premier cycle, j’ai eu la chance d’aller faire des études de droit en Angleterre, grâce à cette bourse de la Fondation Rotary. L’une des tâches agréables que cela comportait était la visite des clubs Rotary, un peu partout en Angleterre, pour parler du Canada à leurs membres. J’avais l’habitude de terminer mes discours avec les paroles d’une chanson de Terre-Neuve-et-Labrador, dont le refrain est le suivant :

“When I first came to this land,
I was not a wealthy man,
But the land was sweet and good,
And I did what I could,
The land was sweet and good.”

En tant que gouverneur général, je m’engage à travailler de concert avec vous. Je souhaite vous aider à inspirer encore plus de Canadiens à participer aux efforts importants que vous déployez et aux causes valables que vous appuyez. Je ferai mon possible pour continuer à faire de notre pays un pays meilleur. Pour continuer à faire de ce pays un lieu où il fait bon vivre.

Ensemble, nous continuerons à faire du Canada un pays éclairé et bienveillant. Un pays qui demeure une source d’inspiration pour tous les Canadiens et qui continue de faire l’envie du monde entier.

Je vous remercie.