Réception offerte par la province de la Saskatchewan

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Réception offerte par la province de la Saskatchewan

Saskatoon, le lundi 23 août 2010

Je tiens d’abord à vous dire que je suis doublement heureuse d’être parmi vous ce soir à Saskatoon.

Primo, parce que vous me faites l’honneur de cette réception formidable et me donnez ainsi l’occasion de rencontrer un plus grand nombre de femmes, d’hommes et de jeunes de grand mérite.

Secundo, parce que je n’avais pas encore eu la possibilité de venir à Saskatoon, et que ma carte du Canada, que j’ai pourtant plusieurs fois sillonné d’est en ouest, et du sud au nord, aurait été incomplète sans cette visite.

Sachez combien je suis touchée par votre accueil chaleureux dont je vous remercie de tout cœur.

Lorna Crozier, la poétesse originaire de la Saskatchewan, que je citais lors de ma première visite officielle dans votre province à titre de gouverneure générale du Canada, avait raison d’écrire que sous votre ciel, « on se sent vibrer comme un diapason ».

Oui, il y a ici quelque chose de magique dans l’air, et nombreuses et nombreux sont les artistes qui ont chanté, écrit, peint et dansé sous ce ciel qu’ont dirait volontiers infini.

J’étais en Saskatchewan en 2006 alors que votre province venait de célébrer, le 4 septembre 2005, le centenaire de son adhésion à la Confédération canadienne, et je tenais alors à vous dire que le pays tout entier vous est grandement redevable pour votre esprit de générosité et de coopération, de même que pour votre sens de la communauté qui est l’une des plus grandes richesses du Canada.

C’est en effet grâce à l’action collective que les fermiers de la Saskatchewan ont réussi, au début du siècle dernier, à protéger leurs ressources, à promouvoir l’entraide et à jeter les fondements d’un mouvement coopératif qui allait marquer l’histoire de notre pays et constituer l’une de nos valeurs cardinales.

Cet engagement reposait sur une vision du monde qui est aujourd’hui la plus grande source d’espoir de notre planète.

C’est une vision où triomphent l’inclusion et le bien public, plutôt que l’exclusion et le « chacun pour soi ».

La Saskatchewan, ne l’oublions pas, est la seule province du Canada où, dès le début, ont coexisté et coopéré des gens d’origines autochtones, française, russe, ukrainienne, polonaise, scandinave et britannique, dans une volonté de vivre ensemble en harmonie et de miser sur la force de l’ensemble.

C’est un legs qui doit rester vivant et nous éclairer à tous les instants de notre construction du présent et de nos rêves d’avenir. Car nous n’avons pas encore atteint l’idéal d’une société où chacune et chacun peut réaliser son plein potentiel.

Cela m’est apparu clairement aujourd’hui, lors d’un Dialogue jeunesse que j’ai tenu au Saskatoon Downtown Youth Center pour marquer l’Année internationale de la jeunesse. Du fond du cœur, je remercie l’organisation EGADZ d’avoir été l’hôte d’un si bel événement.

Plus de 150 jeunes, surtout des Autochtones, en ont profité pour faire part des énormes défis qui sont leur lot quotidien.

Malgré la pauvreté, l’exclusion, la toxicomanie, le sans-abrisme et autres maux sociaux qui sont les fléaux auxquels ils sont confrontés, leur détermination, leur volonté de ne pas baisser les bras face à leurs circonstances était inspirante.

Ces jeunes leaders se considèrent et agissent comme des agents de changement, œuvrant à leur manière pour s’aider et aider d’autres jeunes  à surmonter ces épineux problèmes.

Ce fut très touchant de les entendre nous inviter, toutes et tous, à honorer de nouveau le respect, le dialogue, la compassion et la coopération, et ce véritable esprit de solidarité et de vivre ensemble, des valeurs qui sont si chères aux gens de la Saskatchewan et au peuple canadien.

C’est la raison pour laquelle je suis si heureuse que les membres du cabinet provincial ainsi que Son Honneur, les conseillers municipaux et des membres de l’Ordre du Canada, se soient joints à moi, aient écouté ce que les jeunes avaient à nous dire et y aient donné suite.  

La conversation que j’ai entamée avec eux ainsi que celle de ce soir s’inscrivent dans le grand dialogue que j’ai voulu instaurer avec les Canadiennes et les Canadiens il y a cinq ans.

Mon vœu le plus cher est que ce dialogue se poursuive sans fin et que nous ne cessions jamais de partager des histoires et des leçons que nous tirons quotidiennement des lieux où nous nous enracinons dans ce pays de tous les possibles.

Je compte sur la ténacité et sur l’ardeur des Saskatchewanaises et des Saskatchewanais pour que la parole entre nous continue à proliférer sans frontières ni barrières, à l’image de ce ciel immense et si beau de votre province.

J’aimerais enfin vous exprimer toute ma gratitude pour votre appui et vos témoignages d’amitié au cours des cinq dernières années et pour vous dire combien je suis enchantée de rencontrer ce soir les citoyennes et les citoyens de Saskatoon et de témoigner de la riche diversité culturelle de votre ville et de votre province.

Et grâce au premier ministre Wall, je suis devenue le numéro 27 des Roughriders. Je suis ravie de prendre ainsi part à leur centenaire.

Je vous remercie de m’avoir accueillie ici ce soir.