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Présentation des membres du
Comité international olympique (CIO)
Vancouver, le mardi 9 février 2010
Dans ce pays aux horizons illimités, qui vous accueille à bras ouverts, nous croyons que rien n’est impossible à celles et à ceux qui voient loin et qui rêvent grand, comme s’apprête à nous le rappeler la jeunesse sportive du monde entier.
Vous avez cru en ce beau rêve que nous avions de tenir ici, entre océan et montagnes, les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010, et il ne fait aucun doute que le Canada se montrera à la hauteur et saura honorer votre confiance.
Nous voici aujourd’hui devant vous, distingués membres du Comité international olympique, à trois jours des cérémonies d’ouverture, ravis, fébriles, fiers de recevoir chez nous les délégations des quatre coins du globe pour cette grande célébration de l’excellence, de la jeunesse et de l’hiver, dont le Canada est pour plusieurs l’une des plus puissantes incarnations.
Ce rêve sur le point de se réaliser s’inscrit de plain-pied dans la pensée du père du mouvement olympique, Pierre de Coubertin, qui voyait la démocratisation et la mondialisation du sport comme facteurs de paix et de rapprochement entre les peuples.
« Mettre le sport, disait-il, au service du développement harmonieux de l’homme, aujourd’hui nous ajouterions et de la femme, en vue d’encourager l’établissement d’une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. »
Ces paroles résonnent de tous leurs échos, alors qu’en ce moment même, ici même au Canada et non loin de nous dans les Amériques, des enfants, des femmes et des hommes luttent pour leur vie et repoussent les limites de la souffrance.
Je crois qu’à l’élan musculaire de nos athlètes, pour reprendre l’expression de Pierre de Coubertin, doit correspondre notre élan de solidarité, en ces temps où nos frères et nos sœurs d’Haïti tentent de se relever de l’hécatombe.
À notre quête d’excellence doit aussi correspondre, à mon sens, la recherche constante du dialogue et de la paix en ces temps d’incertitude et de recrudescence des passions guerrières.
Peu d’occasions sont offertes aux peuples du monde de se rassembler, dans un même effort, dans un même but, par-delà les différences et les conflits.
Chacun s’impose ici non pas par la violence ou les armes, mais par sa valeur propre, c’est-à-dire par ses capacités physiques, son esprit d’équipe et de saine compétition, sa volonté de réussir.
Les frontières tombent; ne reste plus alors que le meilleur auquel aspire l’humanité.
Telle est la grande œuvre que mène votre institution depuis plus d’un siècle et à laquelle le Canada adhère de tout son cœur.
Comme vous l’avez dit si justement ce matin, Monsieur le président, le sport ne peut établir la paix ou même changer le monde, mais il peut rendre ses citoyens meilleurs.
Je vous invite, chers amis, à vous joindre aux Canadiennes et aux Canadiens pour faire de ce rêve et de ce beau défi que représentent pour nous les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver non seulement une occasion de dépassement, mais une fête de la solidarité, une fête de tous nos espoirs que la vie triomphe de l’adversité, de la destruction et de la haine.
Je vous remercie.
