Présentation des lettres de créance et de commission (Sri Lanka, Pologne, Italie, Macédoine)

Ce contenu est archivé.

 

Présentation des lettres de créance et de commission
(Sri Lanka, Pologne, Italie, Macédoine)

Rideau Hall, le vendredi 29 janvier 2010

Il a fallu que le malheur frappe à nouveau nos sœurs et nos frères d’Haïti pour qu’un mouvement de solidarité presqu’inégalé se déploie à l’échelle du Canada et de la planète.

C’est cet idéal de fraternité, de partage et de paix que le monde entier portera comme un flambeau alors que s’allumera chez nous, au Canada, le feu sacré de l’olympisme.

Dans quelques jours s’ouvriront à Vancouver, en Colombie-Britannique, les XXIes Jeux olympiques d’hiver suivis, un mois plus tard, des Xes Jeux paralympiques d’hiver.

Et nous espérons vivement que vous vous joindrez à nous pour faire de ces Jeux non seulement une occasion de dépassement, mais une célébration de l’amitié entre les peuples et l’expression de notre solidarité à l’endroit des plus démunis d’entre nous dans le monde.

Madame le Haut-commissaire Wagiswara, le Canada et le Sri Lanka ont noué de solides relations, fondées sur une participation commune au Commonwealth, sur l’aide au développement et sur la présence d’une communauté dynamique de Canadiennes et de Canadiens d’origine sri-lankaise. Il s’agit, m’a-t-on dit, de la diaspora la plus importante issue de votre pays : plus de 200 000 Canadiennes et Canadiens sont d’origine sri-lankaise.

Après le tsunami dévastateur de 2004, le Canada et sa population ont apporté une aide sans précédent pour les secours et la reconstruction du Sri Lanka.

Sachez que le Canada se préoccupe de la situation au Sri Lanka et du bien-être de sa population. Il souhaite de tout cœur que les aspirations de toutes les citoyennes et de tous les citoyens soient pris en compte au moment où votre pays se prépare à conclure des accords de partage du pouvoir. Le Canada encourage un processus national de réconciliation au Sri Lanka, maintenant qu’ont cessé les hostilités qui ont causé de si terribles souffrances dans votre pays.

Madame le Haut-commissaire, on m’a appris que vous aviez un avantage sur tous vos collègues ici présents, puisque c’est la seconde fois que vous séjournerez en sol canadien. Soyez à nouveau la bienvenue.

Monsieur l’Ambassadeur Kosiniak-Kamysz, nous sommes également heureux de vous accueillir, d’autant que nous savons votre intérêt pour l’hiver et le ski alpin, intérêt que sauront captiver à coup sûr les athlètes qui concourront à l’occasion des Jeux de Vancouver.

Il y a deux jours, nous avons commémoré le 65e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz qui a marqué la fin d’un cycle d’horreur particulièrement éprouvant pour la Pologne.

Nombre de Polonaises et de Polonais ont d’ailleurs fui vers le Canada durant la Seconde Guerre mondiale. Ces derniers se sont joints à une communauté déjà bien implantée. Ils ont jeté des ponts entre nos pays et ont contribué à raffermir nos liens aujourd’hui très étroits.

Ces liens se caractérisent par la croissance du commerce et des investissements, la coopération pour la sécurité, entre autres en Afghanistan où nos soldats œuvrent côte à côte, et par divers programmes qui favorisent les échanges entre citoyennes et citoyens canadiens et polonais.

Dans cet esprit, nous nous réjouissons que le Canada et la Pologne aient mis en œuvre deux accords importants ces dernières années : l’un sur la sécurité sociale et l’autre sur la mobilité de la jeunesse.

Monsieur l’Ambassadeur Meloni, il y a quatre ans, c’était en Italie, à Turin, que se tenaient les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, et je sais que le Canada s’est beaucoup enrichi de votre expérience en vue de la tenue des Jeux de Vancouver.

J’y étais, et j’en garde un souvenir impérissable. C’était l’un des premiers voyages à l’étranger que j’effectuais à titre de gouverneur général, mais c’était loin d’être la première fois que je mettais les pieds en Italie, puisque j’ai eu la chance d’obtenir trois bourses qui m’ont permis d’étudier dans trois universités italiennes, à Pérouse, à Florence et à Udine.

Entre le Canada et l’Italie, je dirais que les liens sont fraternels tant les échanges sont nombreux et tant se rejoignent nos positions sur les grands enjeux mondiaux et régionaux.

Nous sommes partenaires au sein de plusieurs institutions multilatérales, dont l’ONU, le G8 et l’OTAN. Nos deux gouvernements ont d’ailleurs annoncé leur intention de collaborer étroitement, notamment en ce qui a trait à la réforme de l’ONU, aux  changements climatiques et à l’Afghanistan. Et nous sommes très reconnaissants à l’Italie d’appuyer le projet de Partenariat économique entre le Canada et l’Union européenne.

Le Canada et l’Italie sont unis par des liens de coopération et de solidarité qui, au fil des ans, ont été renforcés grâce aux milliers d’Italiennes et d’Italiens qui se sont enracinés au Canada. Ces derniers ont investi tous les secteurs de la société, et leur contribution est largement reconnue.

Excellence, on me dit que vous êtes féru d’histoire, que vous êtes un expert de Dante et un escrimeur chevronné. Je partage sans réserve votre passion pour l’histoire et pour Dante, mais je sais peu de l’escrime, sinon que je me dois de rester dans vos bonnes grâces!

Monsieur l’Ambassadeur Tevdovski, nous nous réjouissons que les relations entre la Macédoine et le Canada continuent de se développer dans plusieurs domaines d’intérêt commun.

Dès le début des années 1990, après la désintégration de la Yougoslavie, la Macédoine a entrepris un processus de démocratisation et une réforme en profondeur de son économie.

Le Canada appuie les efforts de votre pays en vue de s’ouvrir encore davantage sur le monde et d’intégrer les institutions euro-atlantiques, y compris l’OTAN.

Nous sommes heureux de coopérer avec vous dans le cadre de la Francophonie et des efforts déployés en Afghanistan.

On m’apprend, Excellence, que vous vous êtes intéressé de près, pendant vos études de maîtrise, à la diplomatie culturelle.

Comme vous, je partage la conviction qu’en cette époque d’ouverture sans précédent, les arts et la culture sont plus que jamais essentiels pour redéfinir les liens qui nous unissent.

Voilà pourquoi, à chaque visite d’État que j’effectue à l’étranger, la culture est pour moi un des moyens privilégiés d’aller à la rencontre de la société civile.

Soyez assurés de l’engagement du Canada de travailler avec vous tous en vue de créer des partenariats qui sont autant de promesses de prospérité et d’avenir pour nos populations respectives.

Et, conformément à l’idéal olympique, je fais le vœu que triomphent les valeurs universellement partagées, pour le mieux-être de l’humanité.

Je vous remercie.