Dialogue jeunesse à Saskatoon

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Dialogue jeunesse à l’occasion de l’Année internationale de la jeunesse

Saskatoon, le lundi 23 août 2010

Comment allez-vous?

Je suis heureuse d’être ici, à EGADZ, au Centre jeunesse du centre-ville de Saskatoon. C’est en fait ma première visite dans votre ville, et c’est pourquoi je suis ravie d’avoir l’occasion de célébrer l’Année internationale de la jeunesse avec vous, les jeunes éléments dynamiques de Saskatoon.

Il s’agit du troisième Dialogue jeunesse que je tiens au Canada pour souligner cette Année.

Il y a deux semaines, j’étais en compagnie de centaines de jeunes pour son inauguration, lors d’un forum tenu à Rideau Hall et d’une célébration sur la Colline du Parlement. J’étais si fière de voir les jeunes participantes et participants convaincre des décideurs de s’engager à les inclure en tant que partenaires à part entière dans les efforts de planification visant l’amélioration de la région de la région de la capitale nationale.

Et la semaine dernière, j’étais parmi de jeunes leaders à Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Université Memorial, où nous avons discuté des enjeux auxquels ils sont confrontés dans leurs communautés. Leurs témoignages étaient si émouvants que le premier ministre de la province a accepté de tenir un dialogue jeunesse de suivi afin de trouver des solutions concrètes aux problèmes soulevés. Voilà le pouvoir que représente la voix des jeunes!

Aujourd’hui, si je suis heureuse d’être ici à Saskatoon, pour vous écouter et apprendre de vous.

Parce que je crois en vos paroles d’espoir.

Je crois en vos efforts en vue d’améliorer vos vies et le sort de vos communautés et de notre société.

J’aimerais également en savoir davantage sur l’engagement des jeunes au Canada, en apprenant  comment vous vous y prenez, vous les jeunes de la Saskatchewan, pour instaurer l’espoir dans vos communautés.

Au cours des cinq dernières années de mon mandat, j’ai traversé le Canada de long en large pour y rencontrer des jeunes qui s’attaquent aux graves problèmes sociaux.

Que ce soit dans des galeries graffiti, des communautés autochtones, des centres parascolaires, des clubs de garçons et de filles, des studios d’enregistrement, des organismes d’aide aux jeunes sans abri, des écoles secondaires, des universités et même une prison, les jeunes Canadiennes et Canadiens que j’ai rencontrés sont à l’avant-plan d’initiatives communautaires inédites.

Malgré toutes les réalisations des jeunes, il y a encore des gens qui se moquent de vos idées, les qualifiant de trop utopiques ou idéalistes.

Même si leurs critiques peuvent être cinglantes, je vous encourage à ne pas les prendre au sérieux. Cela n’en vaut pas la peine. Considérez plutôt leurs accusations comme des compliments et ayez le courage de leur prouver qu’ils ont tort.

Car ces personnes devraient savoir que dans toutes les révolutions et les tournants décisifs dans l’histoire du monde, les jeunes ont toujours été profondément engagés.

Pensons y bien.

La révolution orange en Ukraine,  l’effondrement du mur de Berlin et même à l’élection du premier président afro-américain des États-Unis d’Amérique – un incroyable exploit si l’on songe à l’esclavage et à la ségrégation raciale qui ont marqué le passé de ce pays.

L’histoire nous apprend que nous avons besoin d’idéaux pour nous inciter à lutter en faveur d’un monde meilleur.

Mais l’histoire nous montre aussi que nous avons besoin des jeunes pour nous aider à réaliser nos aspirations collectives.

Car habiliter les jeunes, c’est habiliter une communauté, une ville et un pays tout entier.

Alors rappelez-vous, la prochaine fois qu’on réfutera vos idées du revers de la main, de ne pas vous laisser intimider.

Défendez vos communautés et convainquez vos amis, d’autres jeunes, vos parents, le petit commerce au coin de la rue, et même les élus, de se joindre à vous pour réinventer le monde. Voilà comment on peut initier le changement.

Soyons clairs : vous les jeunes êtes déjà les leaders d’aujourd’hui et, maintenant plus que jamais, nous devons entendre vos idées, nous devons considérer vos points de vue, nous devons nous assurer que vous êtes à la table de décision.

C’est la raison pour laquelle je veux faire connaître les initiatives des jeunes au moyen de la série « On se parle? » de mes Dialogues jeunesse, partout où je le peux.

Pour vous avoir vus à l’œuvre, je sais que vos efforts sont la promesse d’une société meilleure.

On dit qu’il faut une communauté pour élever un enfant.

J’ajouterais qu’il faut la créativité des jeunes pour stimuler une société.

Vous avez ce qu’il faut.

Il me tarde de continuer à travailler avec vous et avec les jeunes du pays tout entier, par le biais de ma nouvelle fondation, la Fondation Michaëlle Jean, dont le siège sera à Ottawa et qui aura pour mission d’habiliter des organismes jeunesse à travers le Canada.

Le thème de l’Année internationale de la jeunesse, le dialogue et la compréhension mutuelle, nous  rappelle que nous avons la responsabilité individuelle et collective de régler les questions qui nous divisent en misant sur les buts et les aspirations qui nous rassemblent.

Donc, chers amis, le temps est venu pour vous de faire preuve d’audace et de faire entendre vos suggestions.

Le monde entier compte sur vous! Et les responsables des politiques ainsi que les décideurs sont prêts à vous écouter.

Alors, ne ratez pas l’occasion. La parole est à vous!