Cérémonie commémorative nationale marquant La fin d’une époque

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Cérémonie commémorative nationale marquant La fin d’une époque

Ottawa, le vendredi 9 avril 2010

La liberté dont nous jouissons au Canada, notre pays, a été chèrement acquise.

Malheureusement, la liberté n’est pas le lot du plus grand nombre sur la planète et elle demeure encore fragile de nos jours.

Au tournant du siècle dernier, des hommes et des femmes ont été appelés à la défendre, au prix de sacrifices énormes.

John Babcock était le dernier des soldats canadiens à pouvoir raconter cette guerre, la Première Guerre mondiale.

Celle surnommée, de triste mémoire, la grande boucherie.

Celle, brutale et souvent périlleuse, des tranchées, où toute une jeunesse a bravé courageusement tirs et canons, souvent au péril de sa vie.

Après avoir traversé l’un des siècles les plus meurtriers et battu un record de longévité, John Babcock a rendu son dernier souffle à l’âge vénérable de 109 ans.

Ni lui, ni aucun autre, ne sont plus là pour témoigner, mais leur esprit continue de vivre dans notre souvenir à nous toutes et tous qui les honorons aujourd’hui.

Une cérémonie comme celle-ci n’a de sens à mes yeux que si nous, qui leur survivons, et que si les générations qui suivront reconnaissent combien précieuse est la mémoire des hommes et des femmes dont les gestes héroïques ont décidé du sort de l’humanité entière, y compris du nôtre.

Précieuse parce que la mémoire est plus forte que nous, plus forte que les pierres des monuments.

Précieuse aussi en raison de la sagesse que nous y puisons et qui éclaire le chemin devant nous vers un monde de plus en plus pacifié.

S’il est juste que nous rendions compte de la grandeur de la contribution de nos anciens combattants, il est aussi important de reconnaître celle des hommes et des femmes qui, encore aujourd’hui, se rendent dans des points chauds du globe pour libérer de la tyrannie des populations entières.

L’héritage que nous ont laissé les hommes et les femmes qui ont combattu pour plus de justice, pour plus de liberté, pour plus d’humanité, doit franchir le temps.

C’est notre plus grande responsabilité.

Envers ceux qui nous ont précédés, comme envers ceux qui viendront après nous.

Que jamais nous n’oublions.