Cérémonie de lever du drapeau acadien

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Cérémonie de lever du drapeau acadien

Moncton, le vendredi 14 août 2009

Croyez bien que mon mari Jean-Daniel Lafond, notre fille Marie-Éden et moi sommes honorés d’être parmi vous à l’hôtel de ville de Moncton pour le lever du drapeau acadien dont on soulignera demain la création il y a 125 ans.

C’est le 15 août 1884 que l’abbé Marcel-François Richard, curé de Saint-Louis-de- Kent, Nouveau-Brunswick, a proposé le tricolore frappé dans le bleu d’une étoile dorée pour constituer, disait-il, « la marque distinctive de notre nationalité acadienne ».

Trois couleurs qui démontrent l’attachement du peuple acadien à la langue et à la culture françaises. Une étoile, Stella Maris, qui le guide à travers « les orages et les écueils ».

Certes, le geste symbolique que vous m’invitez à poser aujourd’hui, Monsieur le maire, me touche d’autant plus j’ai moi-même des racines acadiennes par mon arrière-grand-mère, Célia LeBlanc, fille de Cangé LeBlanc, dont le père est arrivé avec des centaines d’autres acadiens en 1763 à Saint-Domingue, ancienne colonie française dans les Antilles, rebaptisée Haïti, son nom d’origine, lors de son indépendance en 1804.

C’est ce que j’ai expliqué aux jeunes réunis il y a deux jours à Tracadie-Sheila à l’occasion du Grand Rassemblement jeunesse dont j’avais l’honneur d’être la marraine. J’ai parlé des ramifications de la grande famille acadienne. J’ai dit combien son parcours s’est toujours inscrit, hier et aujourd’hui, de façon inclusive, solidaire et fraternelle au cœur de l’expérience humaine.

Ce geste me réjouit également puisque que la ville de Moncton est une référence canadienne en matière d’inclusion des groupes culturels et linguistiques, d’harmonisation des générations et d’ouverture sur le monde.

J’aimerais d’ailleurs saluer la présence parmi nous de citoyennes et de citoyens anglophones et de toutes les origines, qui ont à cœur la spécificité acadienne de leur région et qui voient en elle une richesse. 

Le statut de première ville officiellement désignée bilingue au Canada, la création de comités consultatifs des jeunes et des aînés, l’établissement d’un partenariat avec la Commune de Kaladougou, au Mali, voilà autant de preuves récentes du dynamisme et de la fraternité qui vous animent vous, les citoyennes et les citoyens de Moncton.

Sachez qu’il fait bon être parmi vous.

J’ai eu le plaisir plus tôt ce matin, à l’Université de Moncton, de remettre le Prix du Gouverneur général pour l’entraide à six personnes profondément engagées dans leur communauté et le Prix du duc d’Édimbourg à dix jeunes qui se démarquent, tant par leurs accomplissements personnels que par leur engagement communautaire.

J’aurai l’occasion cet après-midi de visiter le Foyer jeunesse Quest et de tenir ensuite un Dialogue jeunesse au Centre culturel Aberdeen sur le thème central de la contribution des jeunes à la recherche de la paix et de la solidarité.

Vous le savez, la jeunesse est une priorité pour moi, et je suis heureuse de constater que ce l’est  pour vous aussi, Monsieur le maire et membres du conseil municipal.

Le comité consultatif des jeunes connaît, me dit-on, un succès retentissant.

Cela me réjouit car j’estime que les jeunes doivent avoir les moyens et les ressources nécessaires pour apporter leur perspective et leur contribution à la recherche de solutions aux problèmes qui accablent nos sociétés, notre planète tout entière.

Il est primordial que leurs points de vue soient pris en compte dans les processus de décisions.

Chères Acadiennes et chers Acadiens, permettez-moi, en terminant, de vous souhaiter à l’avance de joyeuses festivités à l’occasion de votre Fête nationale demain.

J’entends déjà au loin le grand tintamarre qui s’annonce. Ça va se dégourdir, berdasser et se pigouiller.

Merci, chers amis, de votre accueil chaleureux, et vive l’Acadie!