Message de Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean, gouverneure générale du Canada, à l'occasion du Jour commémoratif de l'Holocauste

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Le 2 mai 2008

Il est coutume de dire que nous avons des droits, mais aussi des devoirs. Prenons le droit de savoir pour mieux comprendre et tirer des leçons, il s’accompagne du devoir de mémoire qui consiste à ne pas ignorer l’histoire, à ne pas laisser se perdre les récits de celles et ceux qui l’ont vécue. Certains de ces récits sont insoutenables, tant les faits sont abominables. Ils nous révèlent la face hideuse du monde, quand la barbarie et l’inhumanité nous rattrapent. Il est de notre devoir de ne jamais fermer les yeux devant la souffrance, ni devant l’horreur.

Le Jour commémoratif de l’Holocauste nous remet en présence d’un des chapitres les plus sombres et les plus douloureux de l’histoire. À la découverte des camps de la mort en 1945, on a dit «plus jamais ça!». Oublier, c’est trahir cette promesse faite à la mémoire des millions de femmes, d’hommes et d’enfants qui y ont péri. Oublier, est une cruelle injustice pour toutes les victimes qui ont survécu à cette terrible épreuve mais qui ne cesseront jamais d’en souffrir. Oublier, c’est faire fi de tous les sacrifices de celles et ceux qui ont combattu contre la tyrannie et pour la liberté. 

Aujourd’hui, tous ensemble, nous nous souvenons de l’Holocauste.

Michaëlle Jean