Ce contenu est archivé.
Rideau Hall, le lundi 16 décembre 2013
Merci d’être ici pour cette importante célébration de l’excellence dans la fonction publique.
La cérémonie de remise de la Médaille Vanier revêt une signification profonde et une pertinence particulière pour ce bureau.
Cette distinction existe depuis plus de 50 ans et est remise au nom de l’un de mes prédécesseurs, Georges Vanier, l’un des grands gouverneurs généraux de l’histoire du Canada.
Les personnes qui ont eu le privilège d’occuper le poste de gouverneur général ont souvent été conseillées, à juste titre, de s’en tenir à des « généralités » dans leurs allocutions publiques.
Toutefois, alors que nous soulignons la carrière remarquable de Jocelyne Bourgon — l’une des plus admirables fonctionnaires de notre pays — je désire en profiter pour aborder un enjeu important.
Je parle de la confiance, notamment dans le domaine de la gouvernance publique, au Canada, mais ailleurs dans le monde également.
Selon le sondage mondial Gallup, le taux de confiance moyen à l’égard des gouvernements nationaux dans les pays de l’OCDE — y compris le Canada — s’établissait à 40 pour cent en 2012, une baisse par rapport au taux de 45 pour cent enregistré en 2007. Pour citer l’OCDE, cette perte de confiance « est particulièrement criante chez les jeunes, qui ont l’impression de ne pas être écoutés et craignent pour leur avenir. »
Ce manque de confiance dans la gouvernance est largement reconnu, mais l’aggravation de la situation devrait nous inquiéter. Comme on le dit si bien, la confiance arrive à pied, mais repart en Ferrari.
Madame Bourgon est pleinement consciente de la gravité de ce défi et des autres qui touchent la gouvernance et la fonction publique.
C’est pourquoi elle s’est consacrée à l’amélioration et à la modernisation de nos structures et institutions pour le 21e siècle.
Durant sa longue carrière dans la fonction publique, madame Bourgon s’est distinguée sur la scène canadienne et internationale.
Elle a fait rejaillir l’honneur sur la profession de fonctionnaire et a redoré l’image du Canada aux yeux du monde.
Une pionnière, elle a été la première — et seule femme — à occuper le poste de greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet au Canada ainsi que dans un pays du G-7.
Officier de l’Ordre du Canada, madame Bourgon désire non seulement un monde meilleur, mais elle comprend qu’il faut une saine gouvernance ainsi que des institutions solides pour créer le Canada plus averti et bienveillant auquel nous aspirons.
Cela est d’autant plus vrai dans un pays aussi vaste et diversifié sur le plan culturel que le Canada. Sans institutions nationales saines et robustes, nous pourrions être en droit de demander : « qu’est-ce que le Canada? »
Nos institutions sont le reflet des valeurs démocratiques qui nous unissent en tant que Canadiens. Elles sont donc infiniment précieuses.
Au nom de tous les Canadiens, je vous remercie, Madame Bourgon, de votre dévouement à l’égard du service et du bien public.
Vous méritez pleinement l’honneur prestigieux qui vous est conféré. Félicitations pour tout ce que vous avez accompli.
