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Dialogue jeunesse à l’école secondaire Vanier
Québec, le jeudi 17 septembre 2009
Je suis venue ici parce que je crois en vous, les jeunes.
Parce que je crois en votre capacité d’agir et de changer les choses pour le mieux.
Parce que vous, les élèves de l’école Vanier, de l’école Boudreau et de l’école Jean-de-Brébeuf, êtes un exemple de réussite et que je tenais à saluer vos efforts.
Vous savez, je suis, comme bon nombre d’entre vous ou de vos parents, une femme d’ici qui a eu une enfance ailleurs.
Je suis née en Haïti, que ma famille a dû fuir pour échapper à un régime de terreur.
Je sais ce que signifie refaire sa vie dans un autre pays, repartir à zéro.
C’est une expérience qui marque pour toujours.
Mais jamais, l’espoir n’a cessé d’illuminer mon parcours.
C’est un espoir qui s’enracine dans la conviction profonde que rien n’est jamais fini, tant que nous vivons et que nous aspirons à la liberté et au bonheur.
C’est un espoir que vous, les jeunes, ravivez en moi chaque fois que vous rêvez de possibilités et que vous mettez tout en œuvre pour les réaliser.
On dit souvent que l’avenir repose entre vos mains à vous, les jeunes, et c’est très juste.
Mais qu’en est-il du présent qui est, à mes yeux, tout aussi important que l’avenir?
Moi je dis que le présent, il repose sur votre bien-être et sur votre envie d’apprendre et d’explorer le monde dans toutes ses dimensions.
C’est ce qu’on vous offre ici, à l’école. La possibilité de vous ouvrir à tout ce que le monde a de mieux à offrir.
Ma grand-mère disait toujours : « L’éducation, mes enfants, est la clé de la liberté. » Et elle avait raison.
C’est la liberté de rêver et d’aller au bout de soi et de ses talents.
La liberté de choisir sa destinée plutôt que de la subir.
J’estime qu’il importe de vous donner tous les moyens et toutes les occasions de vous épanouir.
Voilà pourquoi, dès mon entrée en fonction à titre de gouverneure générale du Canada, j’ai voulu vous accorder la priorité.
J’ai eu le privilège de parcourir le pays d’est en ouest et du nord sud.
Je suis allée là où vous êtes, vous, les jeunes. Dans vos quartiers, vos communautés, vos milieux de vie.
Je vous ai écoutés. J’ai réfléchi avec vous. J’ai collaboré à vos projets.
J’ai été impressionnée de voir à quel point vous trouvez des moyens imaginatifs de mobiliser les gens autour de vous pour rendre le monde meilleur.
Vous avez des solutions à proposer aux grands défis de l’heure. Des solutions auxquelles, bien souvent, nous n’avions pas pensé et qui entraînent des changements durables.
Or, nombre de jeunes m’ont confié qu’ils ont l’impression de ne pas être pris au sérieux, de ne pas avoir de lieux d’expression où faire entendre leur point de vue et faire valoir leurs perspectives sur les questions qui les touchent.
D’où l’idée de tenir des dialogues jeunesse qui offrent aux jeunes un espace de parole, notamment à celles et à ceux qui n’ont pas l’habitude de la prendre.
Vous avez des idées plein la tête, du cœur au ventre et de l’audace.
Je veux que vous me parliez de vos rêves et de vos aspirations.
Je veux que vous m’expliquiez les défis auxquels vous êtes confrontés.
Je veux que vous me disiez quelles sont les solutions que vous proposez pour améliorer votre école, votre communauté, le monde autour de vous.
Je vous écoute.
