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Présentation des lettres de créance et de commission
(États-Unis du Mexique, Malaisie, République des
Seychelles, République du Cap-Vert)
Rideau Hall, le jeudi 26 février 2009
C’est une joie de vous accueillir à Rideau Hall en compagnie de vos familles et de vos délégations.
Ces jours-ci, le mot « crise » est sur toutes les lèvres : quand on ne parle pas de crise économique, c’est de crise humanitaire, de crise alimentaire ou de crise environnementale qu’il s’agit.
Ce qu’il y a de particulier, c’est l’ampleur de ces crises qui dépasse largement les frontières régionales ou nationales. Les défis qu’elles posent concernent désormais la Terre entière.
Et ce qu’elles mettent en évidence, à mon sens, c’est la nécessité pour les peuples de travailler ensemble afin de proposer des solutions communes aux problèmes auxquels nous sommes toutes et tous confrontés.
Je crois que l’humanité est à un tournant de son histoire et que l’occasion nous est donnée de faire les choses autrement, en adoptant une approche non seulement planétaire, mais solidaire.
Dans un monde qui connaît une ouverture sans précédent, le « chacun pour soi » n’a plus sa place.
Plus que jamais, il nous faut miser sur les liens et les valeurs qui nous rassemblent. D’où l’importance et la nécessité de votre travail à titre d’ambassadeurs et de hauts-commissaires.
Monsieur l’Ambassadeur Barrio Terrazas, je crois que l’amitié qui unit le Canada et les États-Unis du Mexique en est un bel exemple.
Nous sommes liés par une histoire et par une appartenance à cette terre de métissage qu’est l’Amérique.
Nous partageons le même engagement, celui de définir des positions communes et de promouvoir les valeurs qui nous sont chères. Des valeurs comme la primauté du droit, le respect de la dignité humaine, l’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de dire et la responsabilité d’agir, la bonne gouvernance et le développement durable.
Je dois dire que le Partenariat Canada-Mexique y contribue une large part.
Je crois qu’il a donné un nouvel élan à la coopération entre nos pays, tant publique que privée, et particulièrement en ce qui a trait aux affaires, à la bonne gouvernance et à l’éducation.
Avec les États-Unis, nous formons l’une des plus vastes zones de libre-échange au monde.
Du seul point de vue économique, nous collaborons par l’entremise d’organisations telles que l’Organisation mondiale du commerce et l’Organisation de coopération et de développement économique.
Il est clair que nos pays sont l’un pour l’autre des partenaires de choix dans le contexte hémisphérique, entre autres dans le cadre de la Stratégie des Amériques, de même que sur l’échiquier mondial.
Et je suis persuadée que cette relation fructueuse est appelée à se développer encore davantage.
Monsieur le Haut-commissaire Selwyn Das, le Canada se réjouit également des relations étroites qu’il entretient avec la Malaisie et qui remontent à plus d’un demi-siècle.
La Malaisie représente pour notre pays un interlocuteur de choix en Asie du Sud-Est et un partenaire avec lequel nous partageons un engagement à l’égard de la liberté, de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit.
Sachez que nous sommes heureux du dynamisme des échanges commerciaux entre nos deux pays, sans compter les liens que nos populations ont tissés au fil des ans.
Chaque année, près de 40 000 Canadiennes et Canadiens visitent la Malaisie. En outre, on me dit que quelque 75 000 Malaisiennes et Malaisiens détiennent un diplôme d’une institution d’enseignement du Canada et qu’ils sont nombreux celles et ceux qui voyagent au Canada pour leurs études.
Voilà qui témoigne avec éloquence de la nature et de la portée de notre collaboration.
Le Canada travaille de concert avec la Malaisie au sein d’organismes internationaux tels que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique, sans oublier le Commonwealth, une grande famille dont fait aussi partie la République des Seychelles.
Les Seychelles et le Canada sont également membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, dont nous avons accueilli le XIIe Sommet à Québec, en automne dernier.
Monsieur l’Ambassadeur Jumeau, nous sommes fiers de compter sur la présence des Seychelles au sein de ces deux grandes organisations.
Et nous espérons que notre collaboration se poursuive.
Excellence, on retrouve aux Seychelles une biodiversité à nulle autre pareille, une flore et une faune luxuriante, dont des espèces de plantes, d’arbres et d’animaux, me dit-on, uniques à votre archipel.
Pas étonnant que les questions environnementales soient au cœur de vos préoccupations et que vous jouiez un rôle de leader à cet égard.
Permettez que je salue les efforts des Seychelles en vue de contrer les effets des changements climatiques sur les États insulaires et les États qui regroupent des îles.
Les Seychelles et la République du Cap-Vert ont cette insularité en commun, et je suis convaincue qu’ils font face à des réalités similaires.
Et comme les Seychelles et le Canada, le Cap-Vert s’est joint à la grande famille de la Francophonie, et l’on m’a appris, Madame l’Ambassadrice Veiga, que vous avez vous-même contribué à concrétiser la participation de votre pays aux objectifs de l’Organisation lorsque vous avez œuvré à la Commission nationale de la Francophonie.
Outre une volonté de faire rayonner la Francophonie de par le monde, nous partageons des valeurs fondamentales avec le Cap-Vert, notamment la démocratie et l’amélioration de la condition des femmes.
Le Cap-Vert est d’ailleurs un modèle de stabilité et de démocratie en Afrique, et le Canada s’en réjouit.
Permettez, Excellence, que je vous dise ma joie de voir une femme au poste d’ambassadeur de la République du Cap-Vert, auparavant à Cuba et maintenant aux États-Unis, avec accréditation au Canada, sans oublier le rôle important que vous avez joué à titre de représentante de votre pays aux Nations Unies. Je vois votre affectation comme un gage d’avenir.
Soyez assurés, Excellences, de la volonté du Canada de travailler avec vous tous, dans un esprit de partage et d’ouverture, afin de créer des partenariats qui sont autant de promesses de prospérité pour nos populations respectives et pour le monde entier.
Je suis convaincue que votre affectation donnera un nouvel élan aux relations commerciales, diplomatiques, culturelles et sociales entre nos pays.
Sur cette parole d’amitié, je fais le vœu de vous revoir très bientôt et de recueillir vos idées quant aux occasions de rapprochement entre nos peuples.
Je vous remercie. À l’amitié, à la solidarité!
