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Ottawa, le vendredi 12 septembre 2008
Mon mari Jean-Daniel Lafond, ma fille Marie-Éden et moi sommes heureux de nous joindre à vous pour célébrer le 100e anniversaire d’une institution dont vous êtes l’âme et le cœur.
D’autant que la Monnaie royale canadienne et l’institution que je représente sont unies par des liens historiques.
Comme l’a mentionné votre président, M. Bennett, c’est en 1908 que mon prédécesseur, le très honorable Earl Grey, a frappé la toute première pièce de monnaie produite dans le Dominion du Canada.
Or, je viens à l’instant de frapper l’édition 2008 de cette première pièce de monnaie à l’effigie du roi Édouard VII.
C’est un honneur qui me touche profondément.
Certes, Lord Grey était loin de se douter, il y a un siècle, que la Monnaie royale canadienne allait acquérir une réputation d’excellence qui dépasserait largement nos frontières.
Vous détenez aujourd’hui une expertise rare.
Une expertise que vous mettez au service non seulement du Canada, mais de 74 autres pays pour lesquels vous frappez de la monnaie.
On affirme que vos techniques sont parmi les plus perfectionnées au monde.
C’est d’ailleurs à ce savoir-faire reconnu que la Chancellerie a fait appel pour produire la version canadienne de la Croix de Victoria.
Il s’agit de la plus haute décoration du système canadien de distinctions honorifiques, que j’ai eu l’honneur de dévoiler en mai dernier.
C’est dire la confiance que suscite votre institution.
Cette crédibilité que vous avez acquise est étroitement liée à la qualité de la monnaie et des médailles que vous fabriquez.
Il n’y à qu’à voir la passion des collectionneurs pour la monnaie et les médailles canadiennes.
Ils en reconnaissent la précision, sans compter la valeur artistique indéniable.
D’ailleurs, et peu de gens le savent, chaque pièce numismatique est produite à la main, à la manière d’une œuvre d’art.
Mais le plus remarquable, à mon sens, est votre capacité à représenter la société canadienne et à témoigner de son évolution.
Je dirais même l’audace avec laquelle vous alliez tradition et innovation.
Je pense, par exemple, aux pièces commémoratives, dont celle à l’effigie de la Médaille de la bravoure, à laquelle l’équipe de Rideau Hall a prêté son concours avec grand plaisir.
Je pense aussi à toutes les pièces magnifiques que vous avez produites sur le thème des cultures autochtones.
Sans oublier les pièces créées en vue de sensibiliser la population à des enjeux de société ou de santé publique, comme celle arborant le ruban rose de la lutte contre le cancer du sein.
Celle-ci vous a d’ailleurs valu le prix « Inspiration » à la grande foire internationale de la monnaie en 2007.
Chaque pièce illustre une part de ce que nous sommes, de notre histoire, des richesses de notre territoire, des événements qui nous façonnent, des valeurs qui nous sont chères, des causes en lesquelles nous croyons.
Elles parlent de nous, au passé, au présent et au futur.
Pas étonnant que la valeur de notre monnaie ne soit pas seulement monétaire, mais symbolique, voire sentimentale, et que les Canadiennes et les Canadiens en soient si fiers.
Qui, sans pour autant être collectionneur, n’a pas chez soi de la monnaie canadienne qu’il veut conserver pour sa rareté, son originalité, sa beauté, le souvenir qu’elle évoque?
Depuis cent ans, la Monnaie royale canadienne, et vous, ses employés, faites partie de notre histoire et de notre quotidien.
Et vous profitez de cette présence continue dans nos vies pour nous rappeler l’importance de célébrer qui nous sommes.
Merci de ce travail si précieux que vous accomplissez avec vision et enthousiasme.
Longue vie et franc succès à la Monnaie royale canadienne!
