Son Excellence Madame Sharon Johnston - Petit déjeuner des femmes des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes

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Rideau Hall, le vendredi 18 août 2017

 

Bonjour et bienvenue à la Grande Maison. C’est ainsi que nous aimons appeler Rideau Hall, qui a plus que largement répondu aux besoins de notre grande famille au cours des sept dernières familles.

Aujourd’hui, nous célébrons des femmes qui ont obtenu des postes qui leur auraient été inaccessibles il y a seulement une génération. Elles nous ont tracé la voie et elles sont ici pour que nous puissions reconnaître et louer leur courage et leurs talents qui leur ont permis de se hisser aux grades les plus élevés des services militaires.

En tant que capitaine honoraire du Commandement du personnel militaire, je suis personnellement ravie des initiatives menées par les Forces armées canadiennes (FAC) pour mettre en place des politiques de recrutement et d’avancement plus inclusives.

Par exemple, les FAC ont élaboré des politiques et des programmes pour favoriser la santé mentale, notamment le programme de formation En route vers la préparation mentale (RVPM) qui encourage les membres du personnel militaire à chercher de l’aide tout en leur faisant voir que le fait d’être malades ne limite pas en soi leurs possibilités d’avancement professionnel. Il est inspirant de voir tant d’organismes qui cherchent à aider nos soldats malades et blessés à faire la transition vers une vie civile constructive où ils pourront mettre leurs nombreux talents à profit.

En juin, j’ai assisté à un colloque réunissant des chefs d’entreprise et des membres des FAC qui ont discuté d’idées nouvelles sur les façons d’attirer et de maintenir en poste un personnel qualifié provenant de tous les horizons pour véritablement refléter la société canadienne. C’est ce genre d’idées et de collaboration qui continueront à nous faire évoluer dans notre façon de gérer et de soutenir tous nos effectifs dans le milieu de travail. L’inclusivité est une valeur canadienne.

J’ai passé les sept dernières années à promouvoir la santé mentale ainsi que la tolérance et la compréhension à l’égard de ceux qui vivent des problèmes de santé mentale. La maladie mentale, comme toute maladie, n’empêche pas une personne d’être normale. Comme tous les Canadiens, elles ont des familles, des loisirs, des programmes d’exercice et des sports favoris.

Récemment, j’ai lancé un défi pour le 150e anniversaire de la Confédération : « Que chaque Canadien apprenne à connaître une personne ayant une maladie grave pour constater à quel point elle est normale. » Il peut simplement s’agir d’inviter une personne ayant un problème de santé mentale à prendre un café. Cela n’a pas besoin d’être compliqué.

Dans quelques semaines, le 9 septembre, j’aurai un autre défi à lancer à tous. Je vais inviter les gens à venir à Rideau Hall à la Mascarade pour la santé mentale et je vais leur demander de laisser tomber leurs masques et de se montrer tels qu’ils sont, et j’espère pouvoir poursuivre la conversation sur la santé mentale et les préjugés qui l’entourent.

J’ai grandi dans un milieu sans hommes et entourée de femmes fortes. Ma grand-mère, qui était veuve et une infirmière britannique, a été une pionnière en santé publique après la Première Guerre mondiale. Ma mère, qui était une mère célibataire divorcée dans les années 1960, a aussi ouvert la voie en matière de travail social et de réadaptation et elle a reçu la première subvention fédérale pour le projet STEM, service d’aide à l’emploi pour les mères.

J’ai été élevée avec des femmes de pouvoir, mais ces femmes souhaitaient pour moi un bon mariage me procurant un avenir sûr. Elles ne savaient sans doute pas à quel point le fait de vivre avec David Johnston serait un tel défi!

Nos cinq filles ont des carrières professionnelles aussi intéressantes que leurs conjoints. Le monde a changé. Les femmes peuvent assurer leur propre sécurité financière et celle de leur famille sans compter sur le mariage. Malgré tout, de nombreuses femmes font encore face à la discrimination et au manque de respect. Elles doivent porter le coût émotionnel rattaché à un milieu de travail où les commentaires de nature sexuelle, les promotions retardées, le manque de respect implicite, l’exclusion des prises de décision et de nombreuses autres attitudes subtiles laissent entendre que les femmes sont moins importantes. Malgré ces obstacles qui bloquent souvent le cheminement des femmes, il y a de bonnes raisons d’être optimistes.

Simplement à regarder cette pièce, je vois de nombreuses pionnières qui sont des modèles à suivre pour toutes les femmes. Elles ont surpassé les attentes, mais les attentes ont aussi évolué. On ne s’étonne plus maintenant de voir des femmes occuper des postes de direction qui étaient auparavant réservés aux hommes.

C’est avec le plus grand respect que nous célébrons vos réalisations et que nous vous rendons hommage aujourd’hui.

Merci.