Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie

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Ottawa, le mardi 5 octobre 2010

 

Je tiens tout d’abord à remercier la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie ainsi que la Société géographique royale du Canada de m’avoir invité à me joindre à vous aujourd’hui.

La première fois que John F. Kennedy s’est adressé au Congrès à titre de président, il avait commencé ainsi son allocution : « Je suis heureux de revenir aux sources. » Je vous avoue qu’aujourd’hui, j’éprouve ici le même sentiment.

Il y a plus de vingt ans, j’ai eu le privilège d’agir comme président fondateur de la Table ronde. Vous comprendrez que le fait de tenir mon premier événement public officiel comme gouverneur général ici parmi vous revêt pour moi une signification particulière.

L’une des tâches agréables qui découle de mes nouvelles fonctions est d’assurer la présidence d’honneur de la Société géographique royale du Canada, une organisation que j’ai toujours admirée et dont j’ai suivi fidèlement l’évolution à travers ses merveilleuses publications, dont le magazine Canadian Geographic et géographica. Je suis impatient de me familiariser davantage avec le travail qu’accomplit la Société dans le but de « mieux faire connaître le Canada aux Canadiens et au monde entier. »  

La mission que s’est donnée la Table ronde consiste, et je cite, « à élaborer et à promouvoir des solutions de développement durable qui serviront à la fois les intérêts nationaux du Canada en matière d’environnement et d’économie par l’élaboration de recherches novatrices sur les politiques et la formulation de conseils. »

Voilà certes une mission fondée sur une compréhension claire de la compatibilité entre notre aspiration à une économie moderne et notre devoir à l’égard d’un environnement durable, et du fait que l’un et l’autre sont mutuellement bénéfiques. Car, l’un ne va pas sans l’autre.

Depuis sa création en 1988, la Table ronde accomplit cette mission avec énergie et créativité, en menant des recherches approfondies, en rassemblant des intérêts divers, en ralliant les plus brillants cerveaux et en fournissant des conseils objectifs aux gouvernements. Je suis fier de ce que nous avons entrepris ensemble.

Ces 22 années de durabilité témoignent par le fait même de l’importance du travail et du dévouement de chacun d’entre vous.

L’importante collaboration en matière de changement climatique que nous célébrons aujourd’hui est la réponse à un enjeu qui définira notre époque et qui déterminera véritablement notre avenir. En effet, le changement climatique ne relève plus uniquement du débat académique; c’est désormais une question qui tient du débat public et de la politique publique. 

C’est également une question à laquelle je me suis intéressé activement non seulement comme membre de la Table ronde, mais également durant les années que j’ai passées dans le milieu universitaire. Lorsque j’étais président de l’Université de Waterloo, j’ai eu l’honneur d’aider à mettre sur pied le centre interdisciplinaire sur le changement climatique, pour ne mentionner qu’une des quelque dix ou douze  institutions du genre à cette université dont les travaux sont axés sur le changement climatique, d’une façon quelconque. Je peux vous assurer que cette question en est une que je compte suivre de près et étudier avec grand intérêt.

Prospérité climatique est un programme qui reflète les meilleures traditions de la Table ronde, c’est-à-dire susciter la discussion, fournir un contexte et inciter à l’action. C’est également un remarquable exemple du pouvoir des partenariats.  De ce qui peut être accompli lorsque des organisations et des individus ayant des  compétences diverses mais des intérêts communs unissent leurs efforts pour créer quelque chose de spécial, quelque chose d’unique. 

J’espère que chaque Canadien aura l’occasion de lire les magazines que vous diffuserez aujourd’hui et de se joindre à cette importante conversation.

Le pédagogue que je suis depuis toujours est particulièrement impressionné par vos efforts visant à rejoindre nos jeunes dans les écoles d’un bout à l’autre du Canada, que ce soit en leur fournissant des plans de cours, en leur faisant connaître votre mission et en suscitant leur enthousiasme et leur imagination. Car nous avons besoin d’eux et ce, non seulement parce qu’ils apportent des perspectives inédites et une énergie nouvelle, mais également parce qu’ils possèdent la capacité d’imaginer un monde meilleur.

Comme nous le rappelle ce proverbe amérindien des États-Unis, « Nous sommes plus que la somme de nos connaissances, nous sommes le produit de notre imagination. » Pour trouver des réponses au changement climatique, il nous faudra faire preuve de savoir et d’imagination. Nous devrons tenir compte du point de vue de la prochaine génération. Et nous aurons besoin d’autres partenariats du genre de celui que nous célébrons aujourd’hui.

Encore une fois, félicitations à vous tous pour cette superbe initiative, et merci de m’avoir permis d’en faire partie.