Présentation des lettres de créance et de commission

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Présentation des lettres de créance et de commission
(Belgique,  Sénégal, Indonésie, Tonga, République
démocratique du Congo, Principauté d'Andorre)

Rideau Hall, le mercredi 19 mai 2010

Je suis heureuse que nous soyons réunis dans la solidarité et la convivialité.

Comme vous, je vois la diplomatie comme un puissant instrument de rapprochement entre les peuples. Un instrument qui m’apparaît d’autant plus vital en ces temps où tous les pays sont appelés à travailler ensemble en vue de trouver des solutions communes aux défis qui les concernent toutes et tous.

C’est pourquoi j’estime qu’il nous faut profiter de toutes les occasions pour resserrer les liens entre nous, comme nous le faisons aujourd’hui.

Nous avons parmi nous les ambassadeurs de deux pays africains où j’ai effectué des visites d’État le mois dernier. À mon tour, donc, Excellences, de vous souhaiter la bienvenue.

Je reviens en effet d’un périple sur le continent africain, qui m’a conduite du Sénégal au Cap-Vert, en passant par la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Monsieur l’Ambassadeur Wone, sachez que j’ai été extrêmement touchée par l’accueil chaleureux que m’ont réservé les Sénégalaises et les Sénégalais en avril dernier.

Comme je l’ai mentionné au président Abdoulaye Wade, le peuple sénégalais a du cœur, et j’ai été heureuse de saluer chaque pas en avant, chaque réalisation et quantité d’initiatives citoyennes lors de rencontres passionnantes avec le milieu culturel, universitaire et associatif à Dakar et à Gorée.

Cette visite, qui coïncidait avec le cinquantième anniversaire de l’accession du Sénégal à l’indépendance, m’a donné l’occasion de souligner les liens profonds d’amitié, de coopération et de collaboration fructueuses entre nos deux pays. 

Nous avons en partage des valeurs cardinales telles que la primauté du droit, le respect des droits de la personne, la démocratie et la liberté d’expression, que nos deux pays n’ont de cesse de promouvoir au sein d’organismes multilatéraux comme les Nations Unies et l’Organisation internationale de la Francophonie.

D’ailleurs, le Sénégal est un modèle de démocratie dans la région, garant du respect des institutions et de l’État de droit.

Vous plaidez en faveur de la sécurité et de la paix à l’échelle du continent. J’en veux pour preuve la présence de vos troupes au Soudan et votre engagement actif dans la recherche d’une solution à cette crise. Sans compter votre contribution importante dans les missions de maintien de la paix en Haïti et en République démocratique du Congo.

Soyez le bienvenu, Excellence.

Monsieur l’Ambassadeur Kilufya, il m’importait également de saluer haut et fort, lors de mon passage à Kinshasa et à Goma, la détermination avec laquelle les Congolaises et les Congolais tentent d’émerger d’une histoire tourmentée et de plusieurs années de conflits.

J’ai été honorée de prendre la parole au palais du Peuple en présence du Président de la République, des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat et de nombreux représentantes et représentants de la société civile et du Corps diplomatique afin de reconnaître les efforts que déploient les forces vives du pays en vue de restaurer la sécurité et des conditions de vie meilleures pour toues et pour tous,  le respect de la dignité humaine, de même que celui de l’intégrité physique et psychologique des femmes congolaises.

Par conséquent, soyez assuré que le Canada entend collaborer avec vous dans des secteurs prioritaires et centre son action sur l’aide humanitaire, particulièrement celle apportée aux femmes et aux enfants dont plusieurs encore, dans la partie orientale du pays, où des milices commettent encore les pires atrocités.

Le Canada continuera de miser sur les valeurs qu’il a en partage avec la République démocratique du Congo et que nos pays défendent, notamment au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie, pour promouvoir la gouvernance et le renforcement des institutions démocratiques.

La stabilité de la région des Grands Lacs nous importe car elle est essentielle à l’essor du continent africain.

Soyez le bienvenu, Excellence.

Monsieur l’Ambassadeur van der Pluijm, la Belgique est elle-même très présente en Afrique en raison des liens historiques qui la lient à ce continent. Notamment par l’entremise du Groupe des amis de la région des Grands Lacs, dont le Canada fait aussi partie. 

Nous savons que votre pays attache une grande importance au multilatéralisme et contribue largement aux efforts de la communauté internationale par sa participation active aux opérations de paix et de maintien de la paix dans le monde et ses programmes d’aide humanitaire, entre autres dans les pays à haut risque.

Je tiens d’ailleurs à vous remercier d’une manière toute personnelle de l’engagement de la Belgique en Haïti, non seulement pour apporter des secours d’urgence et immédiats à la suite du séisme de janvier dernier, mais aussi, et à plus long terme, pour reconstruire.

Il est clair que le Canada et la Belgique sont unis par une amitié fondée sur des valeurs communes. 

Des valeurs que nous avons défendues ensemble au cours des Première et Seconde guerres mondiales et que nous continuons de défendre sous l’égide de l’OTAN, notamment au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan.

Des valeurs sur lesquelles nous nous engageons également avec fermeté aux Nations Unies et à l’Organisation internationale de la Francophonie.

Certes, la Belgique est un partenaire privilégié du Canada en Europe, et nous nous réjouissons à la perspective de collaborer étroitement avec votre pays pendant son mandat à la présidence de l’Union européenne, au cours du deuxième semestre de 2010.

Soyez le bienvenu, Excellence.

Monsieur l’Ambassadeur de Fonsdeviela, la Principauté d’Andorre occupe une place unique en Europe. 

C’est l’un des plus petits États du monde et le seul État souverain à avoir adopté le catalan comme langue officielle.

En 1995, le Canada a noué des liens diplomatiques avec la Principauté d’Andorre, et il souhaite vivement les approfondir pendant votre mandat.

Nos pays ont développé un partenariat fondé sur des valeurs communes et entretiennent un dialogue fructueux sur les grands enjeux internationaux. 

Par exemple, le Canada et la Principauté d’Andorre coopèrent au sein de plusieurs organisations internationales, dont les Nations unies et l’Organisation internationale de la Francophonie.

L’engagement de la Principauté d’Andorre sur la scène mondiale se traduit également par sa participation à l’effort international pour la reconstruction en Haïti.

Nous nous sommes d’ailleurs croisés le 31 mars dernier lors de la conférence de New York sur la reconstruction d’Haïti.

La population et le gouvernement andorrans ont démontré leur solidarité et leur générosité à l’endroit du peuple haïtien, et je tiens à les en remercier chaleureusement.

Excellence, soyez le bienvenu.

Monsieur le Haut-commissaire Taumoepeau-Tupou, le Canada veut aussi renforcer les relations cordiales qu’il entretient avec le royaume des Tonga, un partenaire de choix dans la région du Pacifique.

Nous collaborons au sein de rencontres régionales et multilatérales dans la foulée du dialogue du Forum des îles du Pacifique, aux Nations Unies et dans le cadre du Commonwealth.

Nous nous réjouissons de la volonté des Tonga d’emprunter la voie de la démocratisation et nous vous offrons tous nos vœux de succès à l’approche des élections qui auront lieu en novembre prochain et qui permettront d’accroître le nombre de représentants du peuple. Par l’entremise du Fonds canadien, notre pays a d’ailleurs permis la réalisation d’un projet d’éducation destiné aux électeurs.

Nous sommes également heureux d’appuyer des projets de développement communautaire et de soutien au revenu dans les Tonga grâce à ce fonds, y compris les efforts déployés pour apporter des secours à la suite des vagues dévastatrices qui ont déferlé l’an dernier sur la région et pour atténuer les dommages sur l’île de Niuatoputapu. 

Madame l’Ambassadrice Moehario, les Canadiennes et les Canadiens ne sont pas indifférents face aux tragédies qui frappent notre monde, et ils ont été profondément touchés par celle du tsunami de 2004.

Ils se sont mobilisés pour participer aux efforts de secours et de reconstruction en Indonésie, plus particulièrement dans la province d’Aceh qui a été de loin la plus éprouvée, et dans les autres pays que cette catastrophe a frappés de plein fouet.    

Certes, nos populations ont des liens qui se cessent de s’approfondir. Je pense, par exemple, aux échanges qui ont lieu entre l’Université McGill et l’Université islamique d’Indonésie.

Le Canada et l’Indonésie entretiennent des relations amicales et solides depuis les années cinquante. Ces relations continuent de se resserrer grâce à la collaboration qui s’est établie et qui se fonde sur des objectifs communs comme la réduction de la pauvreté, la lutte contre le terrorisme international et la bonne gouvernance, pour ne nommer que ceux-là.

Nous souhaitons renforcer cette collaboration fructueuse, plus particulièrement dans les domaines du développement et de la coopération, du commerce et des investissements, des relations politiques et au sein des organisations multilatérales dont nos pays sont membres, telles que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et le G-20, que le Canada accueillera le mois prochain.

Sachez que nous sommes heureux de la poursuite du développement démocratique de l’Indonésie et du leadership que votre pays exerce en vue de promouvoir l’état de droit et le respect des droits et libertés dans toute la région de l’Asie du Sud-Est.

Excellences, je suis convaincue que vos affectations donneront un nouvel élan aux relations commerciales, diplomatiques, culturelles et sociales entre nos pays.

Soyez assurés de l’intention du Canada de travailler avec vous tous, dans un esprit de partage et d’ouverture, afin de créer des partenariats qui sont des promesses de prospérité et d’épanouissement pour nos populations respectives et pour le monde entier.

Je vous remercie.