Présentation des lettres de créance et de commission (Azerbaïdjan, Norvège, Commission européenne, États-Unis)

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Présentation des lettres de créance et de commission
(Azerbaïdjan, Norvège, Commission européenne, États-Unis)

Rideau Hall, le vendredi 2 octobre 2009

Je vous souhaite la bienvenue au Canada. Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir à Rideau Hall, vous, vos conjoints, vos enfants et les membres du personnel de vos ambassades.

Au cours de vos missions respectives, vous aurez l’occasion de vous familiariser avec notre façon de voir, de faire et de vivre à nous, Canadiennes et Canadiens, dans ce vaste et magnifique pays qui est le nôtre.

Vous verrez à quel point le Canada contient le monde. Nous sommes un peuple soucieux de promouvoir des valeurs ancrées dans la diversité qui nous caractérise : des valeurs comme l’État de droit, le respect de la dignité humaine, l’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de parole, pour n’en nommer que quelques-unes.

Vous ferez connaissance avec des femmes et des hommes qui ont à cœur de renforcer les liens de solidarité qui nous unissent, de favoriser le dialogue, de pratiquer l’ouverture et de tendre l’oreille à vos préoccupations.

D’ores et déjà, vous pouvez compter sur l’amitié et l’appui des Canadiennes et des Canadiens pour forger et faciliter des liens que nous espérons durables.

Les enjeux auxquels nous sommes confrontés de nos jours, notamment la crise économique mondiale, nous forcent à tirer des leçons, à repenser nos façons de faire et à faire nôtres, plus que jamais, cet esprit de réciprocité, ces valeurs d’inclusion, de compassion et de fraternité.

Certes, les défis qui se posent à nous appellent à une plus grande solidarité et au partage de nos points de vue sur des solutions possibles. Ils nécessitent davantage de coopération et d’occasions de partenariats.

D’où l’importance de votre rôle alors qu’il n’a jamais été aussi urgent de miser sur les valeurs qui nous rassemblent plutôt que sur les frontières qui nous séparent. 

J’ai la conviction profonde que la diplomatie est un puissant instrument de paix, de développement humain et de réconciliation entre les peuples. Un instrument que nous pouvons utiliser pour réaliser notre souhait de voir un jour tous les êtres humains se tailler une place au cœur des systèmes qu’ils ont créés, pour le bien de l’humanité tout entière.

Monsieur l’ambassadeur Shafiyev, le Canada se réjouit de voir se solidifier les relations avec l’Azerbaïdjan, et nous sommes résolus à étendre notre partenariat dans les secteurs du commerce et des investissements et des relations politiques.

Nous espérons sincèrement que les efforts diplomatiques en cours entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avec la médiation d’autres pays, permettront de trouver une solution à la dispute au sujet du Nagorno-Karabakh et de renforcer la paix et la stabilité dans le Caucase.

C’est pour cette raison que le Canada appuie les efforts du groupe de Minsk, relevant de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, en vue de parvenir à un règlement pacifique et durable de ce conflit.

Excellence, vous disposez d’un avantage unique par rapport à vos collègues ici présents, car vous êtes déjà au Canada depuis 2005, dernièrement en qualité de chargé d’affaires azerbaïdjanais. Vous savez tout sur la coupe Stanley, la Soirée du hockey et les queues de castor. Votre expérience enrichira à coup sûr celle de vos collègues.

Madame l’ambassadrice Eikeland, j’ai eu le privilège de mener, avec mon mari et la délégation qui nous accompagnait, une visite d’État en Norvège au début de l’année. Cette visite nous a permis de mieux comprendre à quel point nos perspectives et nos valeurs sont semblables et de voir comment nous pouvons œuvrer ensemble et d’une manière constructive en vue de trouver des solutions aux grands enjeux de l’heure.

Nous avons été impressionnés par le peuple norvégien et ses institutions, au sein desquelles  l’innovation et l’excellence sont célébrées de nombreuses manières. J’aimerais en profiter pour exprimer de nouveau nos plus sincères remerciements et notre appréciation la plus profonde pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité que nous ont témoignés Leurs  Majestés le roi Harald V et la reine Sonja, ainsi que pour la cordiale réception du premier ministre.

En tant qu’alliés de l’OTAN et partenaires multilatéraux, le Canada et la Norvège jouissent d’une longue tradition de relations bilatérales en matière de sécurité mondiale, soutenue par une coopération harmonieuse au sein de l’ONU et autres tribunes multilatérales.

En tant que voisins du Nord, le Canada et la Norvège, qui sont d’ardents promoteurs de la coopération circumpolaire dans le cadre du Conseil de l’Arctique, nous collabons étroitement pour ce qui est des questions de gestion des eaux internationales et des océans et nous sommes des alliés dans la défense de la chasse au phoque commerciale dans nos pays respectifs.

Nos deux pays ont mis sur pied conjointement plusieurs initiatives d’envergure internationale dans divers domaines tels que l’élimination des mines terrestres et des armes à sous-munitions, les enfants affectés par la guerre, l’égalité des sexes, les droits de la personne, et la gestion des déchets nucléaires, par le biais du Programme de partenariat mondial du G8. Nous nous consultons fréquemment sur des questions telles que la sécurité à l’échelle mondiale, l’Afghanistan, le Moyen-Orient, Haïti, le Darfour et le Sri Lanka.

La Norvège est notre premier partenaire commercial du Nord et notre 8e plus important partenaire à l’échelle mondiale, et nous bénéficions d’une coopération culturelle dynamique, particulièrement en musique, en arts du spectacle et en production audiovisuelle. Je suis également très fière du protocole d’entente jeunesse qui lie nos deux pays.

Excellence, vous avez visité le Canada à deux reprises durant votre affectation auprès de la Confédération des syndicats norvégiens.

Comme vous habitez en face de Rideau Hall, je sais que vous vous êtes déjà fait de nombreux amis dans notre quartier lors de vos promenades matinales avec votre chien Pelle. Ne soyez pas étonnée de me croiser un de ces jours avec mon chien Chouka.

Monsieur l’ambassadeur Brinkmann, le Canada considère l’Union européenne comme un partenaire stratégique, et tous deux ont de nombreuses valeurs en commun.

La relation que nous entretenons est la plus ancienne relation de l’Union européenne avec un pays industrialisé et remonte à 1959, lorsque nous avons signé l’Accord pour la coopération dans les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.

Aujourd’hui, l’Union européenne est le deuxième plus important partenaire commercial et partenaire en investissements du Canada et constitue un allié naturel sur de nombreuses questions liées aux affaires étrangères et à la sécurité.

Le Canada croit profondément en la nécessité de construire des passerelles transatlantiques solides, de diversifier ses échanges et de multiplier les occasions de partenariat et de coopération avec l’Union européenne.

Au Sommet Canada-Union européenne du 6 mai 2009, le  Canada et l’Union européenne ont lancé des négociations en vue d’une entente économique et commerciale globale.

Le Canada et l’Union européenne démontraient ainsi leur ferme intention de maintenir les marchés ouverts en dépit de la situation économique actuelle, signalant par le fait même que le protectionnisme n’est pas le chemin à suivre.

J’en profite pour souhaiter mes meilleurs vœux de succès à Son Excellence José Manuel Barroso à l’occasion de sa réélection. J’ai d’ailleurs eu le privilège de le rencontrer lors du Sommet Canada-États-Unis de 2008 à Québec.

Excellence, on me dit que vous êtes un adepte de la voile et du ski. Vous serez comblé par la multitude de lacs et de stations de ski que vous trouverez ici. Vous constaterez bientôt que nos hivers peuvent être plus longs que nos étés.   

Monsieur l’ambassadeur Jacobson, comment qualifier la  profondeur des relations qui unissent nos pays. Nous partageons une biosphère. Nous partageons des valeurs et une histoire. Nos économies sont intégrées l’une à l’autre. Nous « bâtissons des choses ensemble ».

Notre prospérité et notre compétitivité sont intimement liées l’une à l’autre. Nous ne pouvons faire autrement que de travailler ensemble afin que l’Amérique du Nord sorte de la crise économique mondiale actuelle plus forte et plus compétitive.

Il est presque impossible d’énumérer les liens qui nous unissent en tant que pays et amis. Nous partageons la plus longue frontière non militarisée au monde. C’est au nom du même idéal de liberté et de justice que nous œuvrons côte à côte sur la scène internationale.

Nous sommes tous deux engagés au même niveau dans des discussions cruciales sur l’énergie propre et sur le changement climatique, et nous nous efforçons de trouver des solutions aux problèmes mondiaux.

J’ai été extrêmement fière et honorée d’accueillir au Canada, au nom de tous les Canadiens et les Canadiennes, le président Obama lors de sa première visite à l’étranger. Et j’ai beaucoup apprécié la discussion que nous avons eue.

À l’occasion de son inauguration, j’ai tenu ici à Rideau Hall un Dialogue jeunesse avec 125 jeunes pour une réflexion sur le puissant message livré par le président Obama et sur la contribution essentielle des jeunes à concrétiser ce qu’on croyait impossible. Après avoir vu la cérémonie d’inauguration présidentielle, les participants ont pu se pencher sur la signification historique de l’élection du premier président afro-américain des États-Unis et de s’exprimer sur le thème « Les jeunes et le pouvoir de l’espoir ».

J’ai écouté attentivement ces jeunes qui échangeaient leurs opinions avec passion sur le message d’unité, de responsabilités communes, d’inclusion et de justice. Cela leur a fait comprendre le pouvoir qu’ils détiennent. J’ai senti qu’ils avaient tous clairement compris l’énormité de la tâche à accomplir pour y arriver.

Excellence, lors de votre audience d’approbation devant le Comité sénatorial des relations étrangères des États-Unis, vous aviez raconté votre expérience initiale du Canada.

Quittant votre pays pour la première fois lors d’un voyage qui vous menait de Chicago à Niagara Falls en compagnie de vos parents et vos deux sœurs, vous êtes passés par Detroit.

Lorsque la voiture roulait sur le pont Ambassador, votre père a arrêté le véhicule au milieu du pont, à la frontière, sur la ligne séparant nos deux pays. Les passagers à l’avant se trouvaient donc au Canada, tandis que ceux qui étaient sur la banquette arrière se trouvaient aux États-Unis. 

Eh bien, vous voilà maintenant ici et, grâce à la perspicacité de vos parents, nous pouvons nous réjouir à l’idée de maintenir, dans les mois et les années à venir, le niveau d’engagement élevé qui existe entre le gouvernement du Canada et l’administration américaine.

Excellences, poursuivre le dialogue, resserrer nos liens, unir nos forces : voilà ce à quoi nous devons nous employer tout au long de votre mandat, forts de l’amitié qui nous unit.

Je vous remercie.