Dialogue jeunesse en Grèce

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Dialogue jeunesse sur « Bâtir pour une société meilleure »

Athènes, Grèce, le vendredi 30 octobre 2009

Comment allez-vous?

Permettez-moi tout d’abord de vous dire à quel point je suis heureuse de vous rencontrer, vous les jeunes de la Grèce, à l’occasion de ma première visite d’État en République hellénique, berceau de la démocratie.

Certains d’entre vous le savent peut-être, mais lorsque j’ai accepté ma nomination à titre de 27e gouverneur général du Canada, j’ai décidé dès lors de faire des jeunes l’une de mes priorités principales.

J’ai voulu ainsi m’assurer que la fonction que j’occupe — qui est au sommet de la hiérarchie publique au Canada — soit accessible au plus grand nombre possible de jeunes afin de pouvoir les engager dans un dialogue perpétuel sur le changement social positif au Canada et à l’étranger.   

Vos points de vue m’importent, car je vous ai vus en action.

Partout où je suis allée – au Canada, en Afrique, en Amérique latine, en Europe et en Asie – j’ai été témoin de l’amour, de la patience et du dévouement dont vous faites preuve pour transformer des espaces autrefois habités par la colère et le désespoir en lieux apaisés par l’espoir et la perspective d’un avenir meilleur.

Il n’y a aucun doute que vous faites tomber les barrières géographiques, linguistiques, ethniques et religieuses, en quête d’un monde où citoyennes et citoyens du monde seront les principaux agents d’un changement positif. 

Pour bon nombre de jeunes, la solidarité n’est pas un mot d’ordre désuet.

La solidarité est synonyme de responsabilité, une responsabilité dont on s’acquitte chaque jour par de simples gestes, un geste à la fois.   

Cela ne signifie pas pour autant que le cheminement vers la solidarité est facile.

Plusieurs jeunes m’ont dit qu’ils se sentent frustrés.

Frustrés d’être ignorés.

D’être tenus pour acquis.

D’être exclus à la table de prise des décisions.

Pourquoi, me direz-vous.

Eh bien, dans plusieurs régions du monde, nous sous-estimons encore la force vive que représente la jeunesse.

Nous prenons encore à la légère vos idées critiques et innovatrices.

Et nous négligeons de reconnaître l’audace qui donne tant d’efficacité à vos efforts pour changer les choses, que ce soit à l’échelle locale ou mondiale.

J’ai toujours dit qu’il est impossible de bâtir un pays si on exclut les jeunes.

Les jeunes sont les leaders d’aujourd’hui, et c’est maintenant ou jamais que nous devons écouter vos voix.

Le Canada n’a pas encore fini d’apprendre ces leçons.

Malgré notre fierté d’avoir pu établir une société libre, démocratique et multiculturelle, nous savons bien qu’il faut faire encore plus pour inclure et habiliter les jeunes.

C’est la raison pour laquelle j’ai créé les Dialogues jeunesse de la gouverneure générale.  J’ai voulu ainsi donner aux jeunes une tribune leur permettant de s’exprimer et de créer des réseaux de solidarité avec leurs pairs, tant au pays qu’à l’étranger.

Et c’est justement ce que nous allons faire aujourd’hui. 

Je suis accompagnée par une délégation représentant divers secteurs de la société civile canadienne.

Ces femmes et ces hommes vont partager avec vous leur vécu dans le domaine de l’engagement des jeunes au Canada.

Mon vœu le plus cher est que nous quittions Technopolis forts d’une énergie nouvelle et d’une volonté renouvelée, et enrichis par les nouveaux liens que nous aurons établis, ce qui nous permettra de solidifier l’amitié qui lie nos deux remarquables pays.   

En terminant, je tiens à remercier la fondation Narchos pour avoir contribué à la tenue de cet événement et pour ses efforts indéfectibles en vue de renforcer les relations entre les peuples, particulièrement entre les jeunes du Canada et de la Grèce. 

Je suis particulièrement curieuse de connaître de quelles manières les jeunes, en Grèce, affirment leurs points de vue sur la scène publique.

Je suis impatiente d’entendre ce que vous avez à dire.

Alors sans plus tarder, commençons notre conversation.

Merci.