Message de la gouverneure générale à l’occasion du 15e anniversaire des excuses relatives aux pensionnats autochtones

Le 11 juin 2023 

Je me souviens de cette journée, il y a 15 ans, où le gouvernement fédéral a présenté des excuses à tous les peuples autochtones pour le rôle joué par le Canada dans le régime des pensionnats. J’étais là, à la Chambre des communes, pour accueillir les excuses présentées par le premier ministre Harper et pour communiquer une réponse au nom des Inuits, en compagnie d’autres dirigeants autochtones. Ce fut un honneur pour moi de représenter les Inuits, qui attendaient depuis si longtemps d’entendre ces propos.

Ces excuses ont été une reconnaissance de la douleur et de la souffrance ressenties par tant de personnes. Ce jour-là, nous avons abordé un nouveau chapitre des relations entre le Canada et les peuples autochtones.

Ce jour-là, pour la première fois, de nombreux peuples autochtones, en particulier les survivants, ont eu le sentiment d’être pris en considération.

Quinze ans plus tard, le Canada poursuit ses efforts sur la voie de la réconciliation. Les progrès, quoique graduels, sont bien réels. Mais la souffrance nous accompagne dans ce processus. La douleur se ravive chaque fois que l’on découvre des tombes anonymes sur les sites des pensionnats à travers le pays. Et cette douleur a été ravivée l’été dernier lorsque le pape est venu présenter ses excuses pour les atrocités des pensionnats. Pour beaucoup trop de personnes, les traumatismes intergénérationnels continuent de se faire sentir sur les plans physique, mental et émotionnel.

La guérison prend du temps.

Mais la guérison sera plus rapide si nous acceptons de faire preuve d’ouverture les uns envers les autres. Ouverture pour affronter la vérité et pour aider les communautés qui cherchent à tourner la page. Ouverture pour raconter leurs histoires. Ouverture pour accepter toutes les perspectives qui peuvent former notre récit national – notre histoire collective – et pour les faire connaître à grande échelle, dans les écoles et dans nos communautés. Ouverture à l’égard de la réconciliation.

La réconciliation est une responsabilité qui incombe à l’ensemble des Canadiens et Canadiennes, aux Autochtones comme aux non-Autochtones. Les pensionnats avaient pour but de faire disparaître la culture, les traditions, la langue et l’identité autochtones. Cherchons donc ensemble à soutenir, à respecter et à promouvoir les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans ces domaines mêmes que les pensionnats ont tenté d’éliminer : la culture, les traditions, la langue et l’identité.

Et ensemble, ce qui est peut-être tout aussi important, nous devons trouver des moyens de permettre aux peuples autochtones d’avoir un accès égal à toutes les dimensions de la société et de la vie au Canada, que ce soit l’éducation, l’emploi, les soins de santé, l’eau potable ou d’autres services que les peuples non autochtones considèrent comme acquis.

Personne au Canada ne devrait ignorer ce qui a été infligé aux peuples autochtones dans les pensionnats. Ce n’est que par la vérité et les connaissances que nous pourrons évoluer.

À l’occasion de cet anniversaire, prenons conscience du chemin parcouru et réfléchissons à ce que nous pouvons faire pour rédiger le prochain chapitre du parcours de réconciliation du Canada.

Mary Simon

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