Rideau Hall, le mercredi 19 novembre 2014

Bienvenue à Rideau Hall, la maison du peuple canadien. C’est un plaisir pour Sharon et moi d’ouvrir notre demeure à l’ensemble des Canadiens pour qu’ils voient ce qui la rend si unique.

Si les murs pouvaient parler, que nous révéleraient-ils?

Nous pourrions entendre les encouragements des spectateurs qui assistent au match de hockey disputé entre les fils de lord Stanley, sur la patinoire de Rideau Hall.

Nous pourrions surprendre le bruissement des pages alors que lord Tweedsmuir travaille furieusement à son prochain livre. Nous pourrions saisir les conversations entourant l’établissement du menu du tout premier dîner de l’Ordre du Canada.

Nous pourrions découvrir ce que lord Byng et Mackenzie King se sont dit durant leurs discussions historiques de 1926.

Nous pourrions écouter la princesse Patricia qui demande l’avis de son père avant de prêter son nom à un régiment naissant qui part pour la Première Guerre mondiale.

Et nous pourrions entendre les rires de mes petits-enfants — et de tous les enfants qui suivront sans doute — se pourchassant à travers les corridors et les jardins durant une partie de cache-cache.

Comme vous le voyez, Rideau Hall représente différentes choses pour différentes personnes. C’est un lieu de travail, un lieu de rencontre, un foyer. Cette résidence a attiré des millions de visiteurs du monde entier qui désiraient savoir ce qui lui confère son unicité.

Bien entendu, il y a son aspect historique. C’est ici qu’ont résidé tous les gouverneurs généraux depuis la Confédération. En près de 150 ans, nous avons amassé une impressionnante collection d’œuvres d’art, de meubles et d’artefacts de tous les coins du pays. C’est ici que des Canadiens se sont réunis pour discuter d’enjeux importants, pour célébrer leurs réalisations et pour souligner mille et une occasions, heureuses et sombres.

Mais c’est aux gens que Rideau Hall doit sa vie et sa longévité.

Les générations s’y sont succédé, en y ajoutant leurs touches personnelles.

Bien entendu, tout a commencé avec Thomas McKay, dont la vision a inspiré cet endroit.

Lorsque Rideau Hall est devenue la résidence officielle des gouverneurs généraux, ce sont eux et leurs familles qui en ont assuré l’intendance. Certains de ces intendants ont collaboré avec nous à ce projet, et je les remercie de ce qu’ils ont fait pour cette charge et ce domaine.

Cependant, nous n’aurions pas pu y arriver seuls. Nous nous sommes entourés de visionnaires et de professionnels dévoués, de gens qui ont joué un rôle fondamental dans l’évolution de Rideau Hall en voyant à son agrandissement et à son entretien, en l’emplissant de signification et d’histoire. Aujourd’hui, ce sont les hommes et les femmes de la Commission de la capitale nationale qui assurent ces efforts.

Je suis reconnaissant aux employés d’hier et d’aujourd’hui qui nous ont fait part de leurs expériences. Nous avons tous beaucoup appris.

Je suis fier de savoir que la CPAC perpétue une grande tradition, celle de présenter notre système démocratique et d’explorer notre histoire par l’entremise des institutions canadiennes, en donnant aux Canadiens un accès exclusif aux coins et recoins de cette résidence.

Félicitations à tous et à toutes en cette occasion.

J’aimerais terminer en vous assurant que l’histoire de Rideau Hall ne s’arrêtera pas ici. Il reste encore de nombreux récits à raconter, de nombreuses pages d’histoire à écrire.

Si seulement les murs pouvaient parler…

Merci.