Discours à l’occasion de la Journée Miyo-wîcîwitowin

Le 29 septembre 2022

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Bonjour,

Avant de commencer, je tiens à transmettre mes plus sincères condoléances aux membres de la Nation crie de James Smith et à toutes les personnes qui sont en deuil à la suite des événements tragiques survenus au début du mois. J’ai visité la communauté hier et j’ai été inspirée par leur force. Nos pensées sont toujours avec eux.

Aujourd’hui, je veux me tourner vers notre avenir, participer à la concrétisation de la promesse de la réconciliation. En tant que gouverneure générale, en tant que témoin honoraire de la Commission de vérité et réconciliation, en tant que personne autochtone et en tant qu’Inuite, je savais que c’était quelque chose que je devais faire.

Nous sommes ici témoins de la réconciliation en action.

Je tiens à souligner que nous sommes réunis sur le territoire visé par le Traité no 4, les terres traditionnelles des Cris, des Ojibwés, des Saulteaux, des Dakotas, des Nakotas et des Lakotas, ainsi que sur la terre natale de la Nation métisse.

Ensemble, nous célébrons la Journée Miyo-wîcîwitowin.

Vous incarnez les principes de la réconciliation : mieux comprendre les autres, établir de bonne relation et élargir le cercle. Cela revient à parcourir ensemble un long chemin.

Nous avons tous et toutes un rôle à jouer.

Vous êtes nombreux à découvrir le monde qui vous entoure. Vous découvrez les épreuves que les peuples autochtones ont traversées, mais aussi la merveilleuse résilience qui nous caractérise.

Vous vous imprégnez des connaissances, des valeurs et des contributions des peuples autochtones. Vous découvrez notre histoire afin de pouvoir progresser, de construire un meilleur pays, pour les peuples autochtones et pour tous les Canadiens et Canadiennes.

L’éducation est essentielle à la réconciliation. Nous devons apprendre à nous connaître mutuellement, à nous ouvrir aux différentes cultures, qu’elles soient autochtones ou non. Préserver et enseigner la véritable histoire du Canada est notre responsabilité commune. Continuons à construire, à élargir le cercle.

Nous devons parler de ce que chacun et chacune d’entre nous peut faire pour la réconciliation, pour mener avec compréhension et respect. Abordez la question avec votre famille et vos amis. En tant que leaders canadiens de demain, ayez les discussions difficiles, car, si vous ne le faites pas, qui le fera ?

C’est mon souhait pour le futur.

Voyez simplement l’évolution de nos relations au fil des ans. Ou l’incroyable transformation de la réconciliation. Quand j’étais jeune, les enfants étaient emmenés dans des pensionnats. Et à l’externat que je fréquentais, j’étais punie si je parlais ma langue.

Aujourd’hui, les enfants autochtones peuvent aller à l’école dans leur propre communauté. Ils peuvent apprendre leur propre langue et la parler à tout moment et en tout lieu. Il leur est maintenant possible de poursuivre leurs études, ce qui n’était pas le cas lorsque j’étais enfant. 

Je vois la réconciliation dans cette ville :

  • La Regina Open Door Society aide à créer des liens entre les nouveaux Canadiens et Canadiennes et les communautés autochtones.
  • L’Université de Regina propose un certificat en études sur la réconciliation.
  • Pro Metal Industries, une entreprise autochtone, recueille des fonds afin de soutenir les étudiants autochtones par l’entremise du projet Every Child Matters Feather.

Demain, le Canada en entier soulignera la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

La création de cette journée nationale a été un événement très important. Cette journée nous donne l’occasion de découvrir la réalité des pensionnats, d’apprendre les uns des autres, de tisser des liens, de comprendre le sens de la réconciliation et, surtout, de la mettre en pratique.

Ensemble, engageons-nous auprès des nombreuses communautés qui composent notre pays pour créer une nation où tous les jeunes peuvent prendre leur destinée en main. Une société où ils peuvent être eux-mêmes, sans être jugés.

C’est mon plus grand souhait. C’est ce sur quoi je travaille. Je vous invite à m’accompagner dans ce parcours.

Merci.