Conférence LaFontaine-Baldwin

Le 6 octobre 2022

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Bonjour,

C’est un plaisir d’être ici à Calgary pour prononcer la conférence LaFontaine-Baldwin. Je salue les efforts de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, ainsi que ceux de ma prédécesseure, la très honorable Adrienne Clarkson, et de John Ralston Saul, qui ont permis la tenue de cette rencontre.

Avant de commencer, je tiens à saluer et à remercier les peuples de la région du Traité 7 dans le sud de l’Alberta. Nous nous réunissons sur leurs terres et leurs territoires traditionnels. Les Nations de la région visée par le Traité no 7 sont les suivantes : les Siksika, les Piikani et les Kainai, qui forment la Confédération des Pieds-Noirs. Les Chiniki , les Bearspaw et les Wesley, qui forment les Stoney Nakoda; ainsi que les Tsuut’ina. Calgary est également le territoire des Métis du Nord-Ouest historique et de la Nation métisse de l’Alberta, région 3. Et nous reconnaissons les autochtones vivant en milieu urbain qui ont élu domicile dans la ville de Calgary.

Ce n’est pas la première reconnaissance que vous entendez dans votre vie. Ce n’est même pas la première que vous en entendez aujourd’hui. Il est désormais courant de reconnaître la terre sur laquelle nous nous trouvons, surtout lorsqu’il s’agit d’une rencontre en personne comme celle-ci.

Ces déclarations de reconnaissance du territoire ont un sens profond et sont employées par les peuples autochtones depuis des milliers d’années.

Cette reconnaissance est une façon de faire valoir les protocoles territoriaux et de respecter l’autonomie des différentes Nations. Ainsi, lorsque je reconnais les peuples du Traité n° 7, je leur témoigne ma gratitude pour leur accueil sur leur territoire.

Voilà un exemple de réconciliation en action.

La question de la réconciliation a été très présente dans nos esprits et dans la conscience du pays. La semaine dernière, nous avons commémoré la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Comme Mme Clarkson pourra sans doute en témoigner, le premier défi à relever lors de la nomination au poste de gouverneur général est de prendre le pouls de la nation et de comprendre comment cette fonction peut contribuer aux débats de société.

Pendant la première année de mon mandat, j’ai réfléchi à la portée de ma nomination à titre de gouverneure générale — la première personne autochtone à assumer ce rôle. Je crois que cette nomination reflète notre aspiration collective, en tant que pays, à édifier une société plus inclusive, plus juste et plus équitable.

Je crois également qu’il est urgent pour notre pays d’avancer — collectivement et harmonieusement — sur la voie de la réconciliation.

Ce mot comporte de multiples acceptions et peut être interprété de différentes manières.

La réconciliation n’est pas un geste ou épisode unique. Il s’agit d’un processus permanent qui nécessite le renouvellement de nos relations les uns avec les autres et avec la terre.

En d’autres termes, la réconciliation est une responsabilité civique.

Avant de nous projeter dans l’avenir, permettez-moi de faire un retour en arrière.

En 1981, je faisais partie de l’équipe de négociation représentant les Inuits qui a contribué au rapatriement de la Constitution canadienne. À l’époque, les Premières Nations, les Inuits et les Métis étaient tous regroupés dans un seul groupe appelé « les peuples autochtones ». Les dirigeants autochtones ont fait valoir que nous étions des peuples distincts, chacun ayant son identité, sa langue, sa culture et son histoire.

Par la suite, en vertu de l’article 35 de la Loi, nous avons obtenu la reconnaissance des trois peuples autochtones distincts du Canada — les Premières Nations, les Inuits et les Métis — et la confirmation des droits ancestraux ou issus de traités des premiers peuples du Canada. Ce fut une avancée déterminante.

Des années plus tard, en 1996, la Commission royale sur les peuples autochtones a publié son rapport final. Ce rapport a été un point marquant pour les peuples autochtones et marque l’éveil de notre pays au processus de réconciliation. Ce rapport posait une question primordiale : « Quels sont les fondements d’une relation équitable et honorable entre autochtones et non-autochtones au Canada? ».

Même si les peuples autochtones savaient ce qui s’était passé dans les pensionnats, on ne pouvait pas encore parler d’une acceptation, d’une connaissance ou d’une compréhension généralisée de la part du reste de la population canadienne de la douleur et des blessures profondes provoquées par les politiques discriminatoires qui ont mené à la création de ces établissements.

Pendant de nombreuses années, des personnes au sein des communautés autochtones parlaient des pensionnats et de ce qui s’y passait en toute discrétion, transmettant ainsi les récits sur la réalité de ces établissements et sur les séquelles durables qu’ils ont laissées. Tout cela a engendré de nombreux traumatismes pour les peuples autochtones au fil des générations. Le rapport de la Commission royale a été le premier document à exposer au grand jour à toute la population canadienne l’ampleur des effets dévastateurs de la politique des pensionnats.

Depuis, nous ne cessons d’approfondir notre compréhension et nos connaissances sur la véritable histoire de ces pensionnats. Et nous en savons maintenant plus sur le rôle que notre pays a joué dans le mauvais traitement historique infligé aux peuples autochtones et dans la création de politiques discriminatoires. Nous avons pu le faire grâce aux conclusions de multiples rapports et commissions, notamment :

  • l’Enquête publique sur l’administration de la justice et les peuples autochtones;
  • la Commission de vérité et réconciliation;
  • l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées;
  • un rapport de 2018 du Comité sénatorial permanent intitulé Les nouvelles relations entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
     

Mais aucun rapport n’a autant ébranlé les Canadiens et Canadiennes que les découvertes concrètes de tombes anonymes d’enfants sur les sites d’anciens pensionnats.

Je l’ai constaté plus tôt cette année, lorsque j’ai visité la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc à Kamloops. J’ai vu le vaste complexe de briques rouges qui abritait le pensionnat, et j’ai vu le site, entouré de pommiers, où un relevé préliminaire avait permis de découvrir les dépouilles de 215 enfants qui y avaient été enterrés.

Ce fut déchirant de vivre cette expérience sur place, mais j’ai ressenti aussi toute la vague de solidarité manifestée à l’échelle nationale à l’égard des peuples autochtones et de leurs familles endeuillées, et constaté l’indignation suscitée par le fait qu’un si bel endroit puisse cacher autant d’horreurs.

Cette dernière année, on a constaté que la population canadienne est de plus en plus attentive et compréhensive.

La population canadienne est prête à emprunter la voie de la réconciliation.

La population chemine déjà sur la voie de la réconciliation.

Au cours de ma vie, j’ai vu et vécu directement l’impact des pensionnats et d’autres politiques coloniales du Canada. Et j’ai également vu combien notre pays a tardé à faire face à cette histoire.

Songez simplement à la façon dont nos relations ont changé au fil des ans. À la façon dont la réconciliation a évolué. Dans mon enfance, les enfants étaient enlevés de leurs familles pour être envoyés dans des pensionnats — c’était dévastateur pour notre communauté. Et à l’école que je fréquentais, j’étais punie si je parlais ma langue, l’inuktitut.

Aujourd’hui, les enfants autochtones ont la possibilité d’aller à l’école dans leur propre communauté et d’étudier et de vivre dans leur propre langue. Bien entendu, les combats ne sont pas terminés, et de nombreuses communautés autochtones ont toujours du mal à avoir accès à une éducation de qualité. On observe cependant que les peuples autochtones sont de plus en plus nombreux à revitaliser et à se réapproprier leur culture, leur langue et leurs traditions. Et maintenant, ils ont plus de possibilités de poursuivre leur éducation — certainement plus de possibilités que je n’en avais moi-même dans ma jeunesse. Mais il y a encore beaucoup à faire.

En tant que citoyens et citoyennes de ce pays, nous avons la responsabilité d’écouter, d’édifier un pays fondé sur la compréhension et le respect. Ces deux principes fondamentaux sont également des valeurs autochtones.

Comme je l’ai dit précédemment, la réconciliation est une responsabilité civique. Il suffit de regarder le serment de citoyenneté pour s’en convaincre. L’an dernier, le serment a été révisé. Aujourd’hui, les néo-Canadiens déclarent « j’affirme solennellement que j’observerai fidèlement les lois du Canada, y compris la Constitution, qui reconnaît et confirme les droits ancestraux ou issus de traités, des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et que je remplirai loyalement mes obligations de citoyen canadien. »

Et ce n’est pas seulement en prêtant serment que les néo-Canadiens rempliront ces engagements, c’est plutôt par un processus qui commence dès leur arrivée dans leur nouveau pays.

Un processus qui commence par l’apprentissage de la diversité des communautés autochtones, des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Pour vous donner une idée :

  • Les Autochtones représentent environ 5 % de la population du Canada.
  • Ils constituent par ailleurs le segment de population qui affiche la plus forte croissance au Canada.
  • C’est aussi un segment jeune, les enfants de 14 ans et moins représentant plus de 25 % de la population autochtone.
  • On dénombre plus de 630 Premières Nations au Canada, et 53 communautés inuites dans la région du Nord et de l’Arctique du Canada, qui forment l’Inuit Nunangat.
  • Le territoire des Métis comprend le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, le nord-ouest de l’Ontario, le nord-est de la Colombie-Britannique, le nord du Montana et le Dakota du Nord.
  • On compte 70 langues autochtones distinctes au Canada, réparties en 12 familles linguistiques.

 

Vous pouvez constater que les peuples autochtones sont tout aussi diversifiés que le Canada. Chaque groupe a sa propre histoire, ses propres droits, ses terres traditionnelles, sa culture, sa langue, ses croyances spirituelles et ses systèmes juridiques.

Je remercie toutes les organisations au Canada qui offrent des possibilités d’apprentissage.

S’il y a un message à transmettre aux personnes nouvellement arrivées au Canada et à celles qui sont ici depuis des générations, c’est qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard, pour commencer à apprendre.

La clé réside dans la capacité à écouter respectueusement les perspectives des autres et à en tenir compte.

Jusqu’à présent, j’ai parlé du renouvellement de nos relations et de l’établissement de nouvelles par le biais de la réconciliation.

En venant au Canada, les gens s’attendent à ce que nous partagions notre territoire avec eux — pour leur permettre de créer des possibilités, d’élever leur famille et de bâtir une communauté.

Mais nous avons également des attentes envers ces personnes nouvellement arrivées au Canada : nous souhaitons qu’elles prennent soin du pays, qu’elles apprennent à le connaître le pays, ses bons et ses mauvais côtés. Nous ne pouvons et ne devons pas passer sous silence les sombres chapitres de notre histoire concernant les peuples autochtones. Nous ne devons pas non plus oublier nos efforts pour devenir une nation diversifiée et inclusive grâce à des politiques d’immigration équitables. Les peuples autochtones et les personnes nouvellement arrivées au Canada trouvent des moyens de se rapprocher et d’apprendre les uns des autres.

Ensemble, nous pouvons relever tous les défis.

Ensemble, nous pouvons progresser.

Vivre de façon équitable et pacifique, en accordant une place centrale aux connaissances, au respect et à la réconciliation.

Au cours de mes déplacements à travers le Canada, avant et depuis ma nomination comme gouverneure générale, je rencontre souvent des Canadiens non autochtones qui veulent savoir comment participer à la réconciliation.

Je comprends que ce thème puisse leur paraître inconnu et peut-être intimidant. Mais comme bien d’autres éléments inconnus dans la vie, il ne faut pas que la peur guide nos décisions en matière de réconciliation. La révélation de la vérité et la réconciliation n’ont rien à voir avec la culpabilité ou le blâme.

Et je reconnais sans hésiter que le chemin de la réconciliation et de la guérison est différent pour chaque personne. Moi-même, j’apprends sans cesse au fil de mes conversations avec des gens d’un bout à l’autre du pays.

Permettez-moi donc de vous donner quelques exemples de la façon dont j’aborde les discussions sur la réconciliation. Je m’adresse ici à toute la population canadienne, autochtone et non autochtone, mais aujourd’hui, j’espère que les nouveaux arrivants prendront ces exemples à cœur. Peut-être que ces exemples pourront vous inspirer à l’école, au travail ou tout simplement lors des repas avec la famille!

  • J’ai évoqué la nécessité pour les enfants d’aujourd’hui et les générations à venir de comprendre l’histoire intégrale des peuples indigènes. Il faut parler de notre passé commun, mais aussi l’inscrire dans les livres d’histoire. Le temps du « je ne savais pas » est révolu.

 

  • J’encourage les gens à s’engager dans un parcours personnel de réconciliation et à nouer des relations avec les peuples autochtones. Comme je l’ai mentionné précédemment, c’est à travers ces relations que nous pouvons apprendre à connaître les communautés et la culture autochtones, la richesse de leurs langues, leurs visions du monde et leurs connaissances traditionnelles.

 

  • J’insiste sur le fait que la réconciliation est un processus de guérison. Il faut que la prochaine étape de la réconciliation reconnaisse l’urgence de la guérison et du bien-être. Il faut notamment renforcer l’accès à des services de soutien adaptés en matière de santé mentale et de toxicomanie, en particulier ceux qui mettent à profit les méthodes traditionnelles de guérison du corps, de l’âme et de l’esprit. Une telle approche est nécessaire dans les régions nordiques, rurales et éloignées du Canada, mais aussi dans les centres urbains, qui accueillent différentes populations d’immigrants et un nombre croissant d’Autochtones vivant en milieu urbain — Premières Nations, Inuits et Métis.

 

  • Et dans mes déplacements, je me fais un devoir de faire participer les jeunes aux discussions, comme je l’ai fait la semaine dernière à Regina, où j’ai pris la parole devant des milliers de jeunes. Et à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous avons accueilli des jeunes à Rideau Hall, à Ottawa, dans la perspective de leur permettre de mieux connaître les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Nous ne pouvons pas négliger l’importance du rôle des jeunes dans la réconciliation. Leur génération, après tout, est la plus diversifiée de l’histoire du Canada. Ils doivent donc pouvoir avoir leur mot à dire, participer aux discussions en toute autonomie, au même titre que les autres Canadiens, et ne pas être contraints de rencontrer uniquement d’autres jeunes.

 

Les jeunes sont plus ouverts au changement, à l’écoute et à l’apprentissage. Leurs perspectives contribuent à orienter les décisions et à faire en sorte qu’elles respectent les différentes cultures, traditions et valeurs du Canada. Dans le premier rapport sur l’état de la jeunesse au Canada, publié en 2021, les jeunes ont déclaré que la réconciliation « Ce n’est pas un problème propre aux Autochtones; nous faisons tous et toutes partie du problème et de la solution. »

C’est une responsabilité de tous les citoyens.

On pourrait en dire autant des nouveaux arrivants, qui arrivent au Canada avec un regard neuf, le cœur ouvert et beaucoup de détermination.

En fait, la diversité, l’inclusion et la réconciliation vont main dans la main. Le Canada doit faire preuve d’inclusion dans l’élaboration de ses politiques et de ses lois. Pensez à faire participer les Autochtones aux décisions qui les concernent et à reconnaître leurs modes de connaissance. Trouvez des moyens d’améliorer l’inclusion par le recrutement, l’éducation, la langue et bien d’autres moyens.

Pour l’ensemble des Canadiens et Canadiennes, la réconciliation passe par la création d’espaces sûrs propices aux conversations. Il s’agit de favoriser les discussions, agréables ou difficiles, sur des idées, des perspectives et des façons de mieux faire les choses.

L’honorable Murray Sinclair est ancien sénateur et ancien commissaire en chef de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que le lauréat du 5e prix Adrienne Clarkson pour une citoyenneté globale. Je me permets de partager avec vous les propos qu’il a tenus l’an dernier, alors que le Canada s’apprêtait à célébrer la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Il avait dit :

« …la réconciliation ne se fera pas de mon vivant. Nous ne la réaliserons probablement pas du vivant de mes enfants. Nous ne la réaliserons peut-être même pas du vivant de mes petits-enfants. Mais si nous déployons un effort concerté..., nous pourrons un jour nous réveiller et, à notre grande surprise, constater que nous nous traitons les uns les autres de la manière qui aurait été souhaitée lorsque le contact a été établi. »

Ensemble, nous pouvons donc promouvoir la réconciliation et rétablir la confiance, et aussi travailler pour arriver à ce « un jour » dont parlait M. Murray. Et ce « un jour » doit commencer aujourd’hui. 

Nous devons donc traduire notre apprentissage et notre compréhension en actions, et nous devons prendre conscience que la réconciliation en action suppose un accès égal à tous les aspects de la société et de la vie au Canada, à savoir l’éducation, l’emploi, les soins de santé, l’eau potable et tous les autres services. Une égalité d’accès pour tous les Canadiens — autochtones et non autochtones — ceux qui vivent sur ces terres depuis des millénaires, et ceux qui viennent d’arriver.

Cette égalité d’accès ne signifie pas une formule identique pour tous et toutes. Il s’agit plutôt d’inclure les personnes qui auront accès aux services dans les discussions, dès le début, afin de garantir que les services reflètent les besoins des membres de ces communautés. Il s’agit de respecter les cultures, les traditions et les langues dans toute leur diversité et de les prendre en considération.

Cela suppose que dans des communautés comme la Nation crie de James Smith, Inukjuak, Regent Park, Maskwacis ou le secteur est du centre-ville de Vancouver, on puisse offrir des services créés par et pour les personnes qui y vivent, afin de prévenir les tragédies et les crises avant qu’elles ne se produisent, et pas seulement pour aider temporairement à gérer les traumatismes après coup.

Je vous laisse avec un message d’espoir.

L’espoir d’un avenir brillant et prospère pour les peuples autochtones, les néo-Canadiens et tous les autres Canadiens. L’espoir d’un pays véritablement diversifié et inclusif, où chaque personne est libre de vivre pleinement son identité, sans subir de jugement. L’espoir d’une relation renouvelée, de la réconciliation et de la guérison. Notre histoire collective est en constante évolution, et je suis persuadée que chaque nouvelle personne qui arrive au Canada y jouera un rôle essentiel.

En inuktitut, nous utiliserions le mot ajuinnata, qui renferme une notion importante pour les Inuits. La notion de ne jamais abandonner, de passer à l’action, peu importe la complexité de la cause.

Mon père disait toujours que si vous voulez voir du changement, n’attendez pas, agissez pour le réaliser. En d’autres termes : engagez-vous.

Je poursuis cette démarche en tant que gouverneure générale, en tant qu’Inuite et en tant que Canadienne.

Je vous invite tous et toutes à vous joindre à moi.

Merci.